Quand le jeu rend malade
07 juin 2011
Jouer à l’excès, pendant des heures, jusqu’à se ruiner… La pratique addictive du jeu toucherait environ 2% à 3% de la population française. Les auteurs Du plaisir du jeu au jeu pathologique, 100 questions pour mieux gérer la maladie constatent d’ailleurs une augmentation sensible des addictions sans substances. Tous trois médecins, ils viennent de publier un ouvrage complet et didactique, à l’usage des joueurs… et de leurs proches.
Qu’il s’agisse de jeu de hasard et d’argent ou de jeux vidéo et sur Internet, l’ouvrage traite du jeu problématique en général. « Qu’est-ce qu’une addiction ? Les enfants peuvent-ils être concernés ? Dois-je couper l’accès à Internet ? ». Nos trois spécialistes répondent à 100 questions très concrètes que tout un chacun peut se poser.
Par leurs réponses, ils donnent de nombreux conseils pour mieux comprendre comment se manifeste le jeu pathologique… et comment peut être assurée sa prise en charge thérapeutique. Le lecteur apprendra par exemple, que les hommes sont davantage touchés par le jeu excessif que les femmes. Les auteurs décrivent les retentissements physiques qui peuvent survenir chez le joueur pathologique : troubles du sommeil, symptômes dépressifs. La prévention pour favoriser le jeu responsable figure également au cœur de cet ouvrage collectif. Des conseils sont distillés dans des bulles d’information, à chaque chapitre. Par exemple, « seul le joueur peut faire une demande pour se faire interdire l’accès au casino », indiquent les auteurs.
Un chapitre entier est consacré aux jeux vidéos et à Internet. Le lecteur découvrira que l’usage problématique des jeux en réseau se manifeste par deux caractéristiques significatives : « la réduction du temps de sommeil dans le but de jouer, et le fait de ne pas parvenir à s’arrêter ».
Enfin, il trouvera les coordonnées de toutes les structures vers lesquelles se tourner en cas de besoin. Du plaisir du jeu au jeu pathologique, 100 questions pour mieux gérer la maladie, des Pr Michel Reynaud et Jean-Luc Vénisse et du Dr Abdou Belkacem, APHP, Editions Maxima, 200 pages, 14,5 euros