Quand le moins est l’ami du mieux…

Sus à l’ennemi ! Toutes les études montrent, explique le Dr Pierre Attali, cardiologue au CHU de Strasbourg, qu’en “réduisant le mauvais cholestérol, on réduit le risque cardiovasculaire. Plus le risque est élevé, plus la baisse est intéressante“.

L’excès de cholestérol “fait partie des principaux facteurs de risque de vieillissement prématuré des artères. Au même titre que le tabac, l’hypertension artérielle ou le diabète“. Mais, dans le sang, le cholestérol ne se promène pas tout seul. Il circule grâce à des “transporteurs” , les lipoprotéines. Parmi ceux-ci, les LDL amènent le cholestérol vers la périphérie. Leur excès provoque un encrassement des artères et des vaisseaux. Le cholestérol s’y dépose et en réduit le diamètre des vaisseaux ; ce qui naturellement, freine la circulation sanguine et peut aller jusqu’à l’interrompre.

Voilà pourquoi les LDL sont affublés du sobriquet de “mauvais” cholestérol ! Heureusement, la nature est bien faite et d’autres transporteurs -les HDL- à l’inverse, rapportent le cholestérol vers le foie, jouant “les éboueurs de nos artères“. Ils méritent amplement d’être appelés “bon cholestérol”.

Si vous avez trop de mauvais cholestérol, surveillez votre assiette -sans oublier la boisson !- et révisez votre hygiène de vie. Bougez et liquidez les kilos en trop. “Le deuxième traitement est médicamenteux. Sa mise en place dépend du taux de LDL-cholestérol et de la présence d’autres facteurs de risque, voire d’une maladie artérielle“. Les statines sont recommandées et “permettent de diminuer la production de cholestérol par le foie. Si besoin, l’ezetimibe, en association avec la statine, permet de freiner l’absorption du cholestérol par l’intestin, et donc de réaliser une double inhibition de sa production dans l’organisme.” Si vous avez trop de cholestérol, vous devez le réduire. Ce n’est pas très difficile et ça peut rapporter gros… à votre santé !

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  Source : One Vision, décembre 2005