Quand le SIDA tue aussi les économies nationales…
24 juin 2002
Dans le monde, plus de 60% des victimes du VIH-SIDA appartiennent à la tranche d’âge la plus active et la plus productive de la population. Cruel pour ses victimes, ce fléau est donc également un obstacle à part entière au développement des pays les plus touchés. D’après des estimations de l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations-unies sur le VIH/SIDA, dans les pays où sa prévalence excède 20% la croissance du Produit intérieur brut (PIB) est diminuée de 2 points chaque année ! Ainsi le SIDA réduit-il à néant les efforts contre la pauvreté…
La situation est particulièrement sensible dans les zones rurales. Depuis 1985, plus de 7 millions d’agriculteurs sont morts du SIDA dans les 25 pays les plus atteints d’Afrique ! Dans 10 ans, l’épidémie aura fait disparaître jusqu’à 25% de leur main d’œuvre… Au Kenya, le principal motif de cessation d’activité pour le personnel des entreprises agricoles n’est plus la vieillesse, mais la maladie ou la mort.
Peu à peu, la riposte des entreprises s’organise face au SIDA. Comme le souligne Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, « l’épidémie actuelle du SIDA est sans équivalent. Personne n’est capable d’en venir à bout seul. Les entreprises, partenaires essentiels de la riposte, peuvent faire la différence. Et elles la font déjà. »
L’exemple le plus significatif est sans aucun doute la filiale « Afrique du Sud » du groupe automobile DaimlerChrysler. Elle prend en effet à sa charge tous les coûts des traitements anti-SIDA, pour ses employés comme pour leurs familles !