Quand le sport est un révélateur d’allergie

10 mai 2010

Pendant votre jogging, vous avez ressenti des douleurs thoraciques ou abdominales, et vous avez eu… une poussée d’urticaire ! En outre, ces symptômes se sont manifestés alors que vous aviez mangé juste avant de commencer à courir. Et lors de courses faites à distance d’un repas au contraire, vous n’avez rien observé. Cela signifie peut être, que vous souffrez d’une allergie alimentaire induite par l’effort (AAIE). Eh oui, cela existe !

Les symptômes sont similaires à ceux d’une allergie alimentaire « classique ». A une exception près : ils se manifestent dans les 5 à 50 minutes suivant le début de l’effort. C’est d’ailleurs le critère qui va permettre d’affirmer le diagnostic. Rassurez-vous cependant, les cas d’AAIE sont très rares. Chez les enfants par exemple, les AAIE ne représentent que 0,2% de la population concernée, alors que 6% à 8% des enfants souffrent d’une allergie alimentaire « tout venant ».

Le sport concerné. Curieusement et sans qu’aucune explication ne soit proposée à cela, certaines activités paraissent augmenter le risque d’AAIE. C’est notamment le cas de la course, de la marche ou du fitness.

Les aliments concernés. Comme pour l’ensemble des allergies alimentaires, les fruits de mer semblent être plus particulièrement impliqués dans ces allergies… lais rares sont les sportifs qui en consomment juste avant de courir ! Autre produit à risque, la farine de blé. Et là c’est plus problématique, car on la retrouve dans le pain ou les pâtes, aliments généralement conseillés avant un effort sportif ! Le céleri, les pêches, les kiwis, le raisin… et la viande rouge sont également susceptibles de provoquer une AAIE. Au moindre doute, consultez votre médecin traitant ou un allergologue.

  • Source : 5ème Congrès français d’allergologie, Paris, du 27 au 30 avril 2010.

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