Quand le tabac aggrave la pauvreté !

28 mai 2004

Tabac et pauvreté, un cercle vicieux“, le thème retenu par l’OMS pour la Journée mondiale sans Tabac qui se tient ce lundi 31 mai, a le mérite d’aborder un sujet peu médiatisé. Le recours des industriels à la main d’oeuvre enfantine.

En Inde dans les fabriques de bidis, 13% des enfants travailleurs ont moins de 9 ans. Et 40% ne sont jamais allés à l’école! Non seulement ces jeunes ouvriers ne sont-ils pas scolarisés – ce qui fera d’eux des adultes analphabètes – mais en plus ils sont victimes de diverses maladies par exposition chronique à la feuille de tabac et aux pesticides.

Sans oublier que leur rémunération est dérisoire. Au Brésil, un cultivateur de tabac touche en six ans l’équivalent de ce que le directeur de British American Tobacco gagne en une journée. Et pour espérer parvenir au salaire annuel de ce même directeur, il lui faudrait attendre… 2 140 ans. A condition bien entendu que le directeur en question ne bénéficie d’aucune augmentation dans l’intervalle !

Dans certains pays, les dépenses liées au tabac représentent une part importante du revenu des familles défavorisées. Or l’argent qui passe dans le tabac ne peut être dépensé pour des besoins essentiels comme l’alimentation, le logement, l’éducation ou la santé. Au Niger, les ouvriers consacrent en moyenne 25% de leurs revenus aux cigarettes. Et au Mexique, les 20% de ménages les plus démunis dépensent environ 11% de leurs salaires pour se procurer du tabac.

  • Source : AFSSaPS, 26 mai 2004

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