Quand les cigarettiers… ne manquent pas d’air !

14 mars 2005

L’industrie du tabac fait de la résistance. Dernier fait d’armes, la publication d’une étude dans une revue scientifique dite sérieuse. Sa conclusion ? L’absence de relation entre le tabagisme passif et le risque de mort subite chez le nourrisson.

Cette nouvelle perle nous viendrait de Philip Morris. Une compagnie qui n’a pas hésité à rémunérer un scientifique dont la cupidité semble l’emporter sur la rigueur scientifique, pour qu’il rédige un article discréditant tous les travaux antérieurs sur le sujet.

Résultats, plus de 19 publications à travers le monde. Si l’auteur mentionne l’existence d’un danger pour la santé du nourrisson, il nie complètement le risque de mort subite. Or tous les travaux scientifiques indépendants sont formels : le tabagisme de la mère multiplie par 4 le risque de mort subite du nourrisson.

La solution, tout le monde la connaît : cesser le tabac ou du moins ne pas fumer en présence d’un nourrisson. Mais dans les colonnes de USA Today Charles Harper, le Président de Reynolds -un autre “grand” du tabac- proposait dès 1996 une alternative. A un actionnaire qui lui demandait ce que ferait un nourrisson qui ne peut quitter une pièce enfumée il avait en effet répondu : “A un moment ou à un autre, il finira bien par marcher à quatre pattes“. Vous avez dit cynisme ?

  • Source : University of California - San Francisco - 7 mars 2005

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