Quand les microbes sont plus intelligents que nous…

17 février 1997

« L’utilisation massive et croissante d’antimicrobiens chez l’homme, chez l’animal et dans l’agriculture a créé un problème de résistance (des germes qui devient) une préoccupation majeure en santé publique ». Dans une récente édition de son relevé épidémiologique hebdomadaire , l’OMS met en garde contre les dangers de l’utilisation inadaptée des antibiotiques. Soulignant que « plus de la moitié de la production totale d’antimicrobiens est utilisée dans l’élevage, la pisciculture et l’agriculture », elle rappelle que « toutes ces utilisations favorisent l’apparition d’une antibiorésistance ».

Les antibiotiques sont des outils précieux et dans une certaine mesure irremplaçables, les laboratoires de recherche ne parvenant pas à développer de nouveaux médicaments au rythme où apparaissent les souches résistantes. On parle beaucoup des nouvelles formes multirésistantes de tuberculose. Mais des maladies encore plus répandues comme la dysenterie, la typhoïde, la pneumonie et la gonococcie sont devenues résistantes ou multirésistantes. Si l’utilisation de ces produits dans l’élevage relève des gouvernements, il appartient à chacun de veiller au bon usage de ces médicaments. Rappelons que les antibiotiques ne doivent être utilisés que sur prescription d’un médecin, que tout traitement doit être suivi jusqu’au terme indiqué même en cas d’amélioration des symptômes, et que l’on ne doit pas réutiliser un antibiotique qui a déjà « bien marché » en une autre occasion… Les antibiotiques ne doivent être utilisés que sur prescription d’un médecin.

  • Source : Relevé Epidémiologique Hebdomadaire OMS, 1997, 72, 333-340, n°45.

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