Quand les prisonniers se tapent la tête contre les murs !

25 mai 2005

La moitié des détenus français souffriraient de troubles psychologiques, ou psychiatriques. Un chiffre qui pose le problème de leur prise en charge en milieu carcéral. Aujourd’hui, seule une poignée de prisonniers serait convenablement suivie.

C’est de notoriété publique, les prisons françaises tournent en sur-régime. Près de 60 000 détenus – femmes et hommes confondus – sont derrière les barreaux pour 45 000 places disponibles. Cette surpopulation se double – à moins qu’elle ne la provoque en partie – du fait qu’un nombre considérable de détenus présente des troubles psychologiques ou psychiatriques.

Selon l’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), ils seraient ainsi ” 40% à souffrir de dépression, 33% d’anxiété généralisée, 20% de névrose traumatique “. Et ce n’est pas tout ! Plus de 15% des détenus présenteraient des troubles lourds : schizophrénie, agoraphobie – la peur de la foule – ou psychose hallucinatoire chronique.

C’est vrai, il existe en France des services médico-psychologiques régionaux censés accueillir ces détenus. Vingt-six exactement. Et quatre unités pour malades difficiles. Mais ces structures sont largement insuffisantes. Le garde des sceaux, Dominique Perben, prévoit bien la création de 19 unités hospitalières spécialement aménagées. Celle-ci ne doit cependant intervenir qu’en… 2007 et d’ici là, rien n’est prévu.

  • Source : Equilibre, La lettre de la Prévention et de l'Education pour la Santé, INPES, numéro 5, mai 2005 ; Le Quotidien du Médecin, 4 mai 2005

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