Quand obésité et économie ne font pas bon ménage !
10 novembre 2004
Aux Etats-Unis, être obèse coûte cher… très cher même. C’est la conclusion, pas vraiment surprenante d’ailleurs, d’une équipe de chercheurs américains qui publie dans le JAMA une étude sur le poids économique des kilos en trop. Explications.
Outre-Atlantique, la chasse au gras bat son plein. Les spécialistes décortiquent le problème pour mieux le cerner et, surtout, mieux sensibiliser le public. La nouvelle arme ? Les “picotements” que les obèses ressentent au niveau de leur portefeuille. Si si, des picotements de plus en plus pesants chiffrés par cette nouvelle étude à 470 euros en moyenne, par patient et par an.
Pendant douze mois, le Dr Marsha A. Raebel et ses collègues du Service de recherche clinique de l’organisation de soins Kaiser Permanente à Denver, dans le Colorado, ont suivi un millier d’Américains de 45-50 ans. La moitié étaient obèses. Rappelons pour mémoire, que l’obésité est une réalité très objective. Pas le résultat d’une impression. Il y a obésité dès lors que l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30. Un IMC qui se calcule en divisant le poids en kilos par la taille en mètre, élevée au carré.
Résultat de l’expérience, les hommes et femmes trop enveloppés souffrent “du fardeau économique que représentent leurs frais de santé” affirme le Dr Raebel. Et cela d’autant plus que plusieurs dizaines de millions d’Américains ne disposent d’aucune assurance maladie…
En moyenne, et en comparaison avec le reste de la population américaine, les obèses sont hospitalisés quatre fois plus souvent. Ils dépensent 470 euros de frais de santé par an -contre 274 euros pour les Américains de poids normal- et, surtout, tombent malades plus jeunes… 49 ans contre 56 ans pour la moyenne de leurs compatriotes.