Que cache la syncope ?

07 juillet 2016

La syncope correspond à une perte de connaissance complète et de courte de durée. Elle est relativement fréquente puisqu’elle frapperait 30% à 40% de la population au moins une fois. En revanche, elle cacherait une affection potentiellement grave dans moins d’un cas sur dix. D’où une question : comment repérer les patients à risque? 

Les spécialistes distinguent les pertes de connaissance partielle (ou « fléchissement de la conscience ») de celles, totales. Ces dernières surviennent de façon brusque. La reprise de conscience l’est d’ailleurs aussi, avec bien souvent une « amnésie de crise ». Autrement dit, le patient ne se souvient pas avoir perdu connaissance durant quelques secondes ou quelques minutes. Il est généralement pâle durant l’épisode.

Du malaise vagal… La syncope est due à une baisse de l’afflux sanguin vers le cerveau. Dans la plupart des cas, elle est bénigne. C’est le cas par exemple de la syncope dite ‘réflexe’, appelée aussi ‘malaise vagal’. Celle-ci peut être précédée de signes annonciateurs : sueurs, nausées, étourdissement, faiblesse dans les jambes ou troubles de la vision. Le contexte peut aussi favoriser sa survenue : une atmosphère chaude et confinée, une émotion (la vue du sang, par exemple) ou le fait de rester trop longtemps en position debout.

Il n’en reste pas moins que « les syncopes sont en cause dans environ 3% des visites au sein des départements d’urgences », expliquent des médecins de l’Hôpital d’Ottawa (Canada) qui viennent de réaliser une étude sur le sujet. Elle a concerné 4 000 patients admis pour une perte de connaissance. Dans le mois qui suivait, 150 étaient à nouveau hospitalisés pour « un problème sérieux », décrivent-ils.

…à la maladie plus grave. La difficulté est justement d’être en mesure de pouvoir déterminer les patients à risque de complications. C’est pourquoi les Canadiens ont réalisé un questionnaire susceptible d’aider les médecins. Il reprend quelques signes de gravité bien connus comme une absence de récupération de la conscience après quelques minutes, un pouls irrégulier, rapide ou inexistant et bien sûr une absence de respiration. Les médecins recommandent également de mesurer le taux de troponine, une protéine spécifique du cœur. Pour en savoir plus sur la syncope, rendez-vous sur le site de l’Assurance-maladie.

  • Source : Canadian Medical Association Journal, 4 juillet 2016 – Assurance-maladie, site consulté le 5 juillet 2016

  • Ecrit par : David Picot – Validé par : Dominique Salomon

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