Que faire face à l’atrophie vaginale ?
26 janvier 2023
En vieillissant ou en raison de divers traitements, le vagin perd progressivement de son élasticité et de son pouvoir lubrifiant. Contre ce phénomène, voici quelques pistes de solutions.
Chez les femmes jeunes et en bonne santé, le vagin est tonique et élastique. Quant à la muqueuse qui couvre ses parois, elle s’avère à la fois épaisse et humide. « Sa lubrification est assurée par des glandes situées à l’entrée du col de l’utérus et dans la vulve, de part et d’autre de l’ouverture du vagin », peut-on lire sur le site de l’association Rose-Up. C’est principalement la production d’œstrogènes, une hormone sexuelle féminine, qui maintient sa bonne lubrification. Autre élément essentiel pour maintenir le vagin en bonne santé : le glycogène que les « bonnes bactéries » de la flore vaginale transforment en acide lactique, permettant ainsi l’acidification de l’environnement et empêchant les bactéries pathogènes de se développer.
Or à l’arrivée de la ménopause, la production d’œstrogènes chute progressivement et le muscle perd son glycogène. Résultat, la muqueuse s’amincit et la cavité vaginale se raccourcit, le muscle perd de son élasticité provoquant une sécheresse vaginale. La flore vaginale n’assure plus son rôle protecteur contre les infections. C’est ce qu’on appelle l’atrophie vaginale. Celle-ci se traduit par des irritations ou des brûlures, des douleurs lors de la pénétration (dyspareunie), des cystites à répétition…
Il existe aussi d’autres causes : des traitements anti-cancer, l’ablation des ovaires ou l’hormonothérapie qui bloque artificiellement la production d’œstrogène. Ou encore la prise de certains médicaments tels que des antidépresseurs ou des contraceptifs hormonaux.
Des traitements hormonaux ou non-hormonaux ?
Pour lutter contre les conséquences de l’atrophie vaginale, il existe plusieurs solutions. En fonction notamment de l’intensité des symptômes. Dans un premier temps, « lorsque la sécheresse est modérée, des gels lubrifiants et autres ovules non hormonaux peuvent la soulager », note ainsi l’association Rose Up. « En revanche lorsqu’elle a évolué en atrophie, il faudra recourir à des procédés plus invasifs mais indolores comme le lipofilling, l’injection d’acide hyaluronique ou le laser MonaLisa Touch. »
Autre solution : l’hormonothérapie. Elle peut être locale, sous forme de crème d’œstrogènes, d’anneau intravaginal d’œstradiol ou de comprimés vaginaux d’œstradiol. Mais elle peut aussi être générale. Celle-ci est « indiquée pour les femmes qui souhaitent obtenir un traitement pour divers symptômes associés à la carence en œstrogènes que provoque la ménopause, tels que les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et une atrophie vaginale », informe les cliniques Marois, spécialisées en urologie et en santé sexuelle au Canada.
Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme.