Que faire si mon enfant ronfle ?

05 décembre 2019

Votre enfant ronfle ? Non, il ne s’agit pas d’un signe marquant la qualité de son sommeil. Le ronflement de votre petit mérite votre attention voire celle du médecin qui en cherchera la cause potentielle : du simple rhume au syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). 

Le ronflement de votre enfant « ne doit être traité que s’il survient en dehors d’un rhume, toutes les nuits et s’il est suffisamment intense pour s’entendre derrière la porte fermée de la chambre où l’enfant dort », prévient le Dr Martine François du service ORL de l’Hôpital Robert Debré (Paris).

Sur le site de la Société française de Pédiatrie, la médecin identifie trois causes « qui prédominent » : l’hypertrophie des amygdales palatines, celle des végétations adénoïdes ou la présence d’une rhinite allergique. Elle poursuit : « l’interrogatoire recherche des manifestations nocturnes d’apnées du sommeil (sommeil agité, réveils, arrêts respiratoires suivis d’une inspiration bruyante, sueurs ou bavage nocturne, énurésie secondaire, vomissements nocturnes). Mais aussi diurnes (céphalées matinales, somnolence diurne ou au contraire agitation qui n’existait pas quelques mois auparavant, une certaine maladresse dans les gestes, petit appétit, difficultés à avaler des morceaux, infléchissement de la courbe de taille) ».

Enregistrement du sommeil 

Au moindre doute, sollicitez un avis médical, où l’enjeu sera donc de distinguer un ronflement primaire – c’est-à-dire bénin donc sans affection ou anomalies associées – à un potentiel SAOS. Lequel reste rare puisqu’il concernerait entre 1% et 3% des enfants. Le cas échéant, le médecin réalisera une polysomnographie qui consiste à enregistrer, en établissement hospitalier, différents paramètres liées au sommeil.

  • Source : https://pap-pediatrie.fr/, site consulté le 4 décembre 2019 - Revue des Maladies Respiratoires, Vol 23, N° HS2, juin 2006, pp. 124-127

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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