











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Quel avenir pour la vaccination par BCG en France ?
La tuberculose est en baisse depuis plusieurs années, mais avec de fortes disparités selon les régions. L’Académie nationale de Médecine recommande donc le maintien de la vaccination obligatoire, en vigueur pour les moins de 6 ans.
Un appel qui fait suite à la réflexion engagée par les autorités de santé publique sur une refonte de l’actuel plan de lutte antituberculeuse en France. Obligatoire pour les moins de 6 ans, le vaccin -qui sera à partir de janvier 2006 administré par voie intradermique et non plus par la fameuse bague- pourrait à terme concerner uniquement les populations à risque. Notamment les familles originaires de pays de forte endémie et les professionnels de santé.
D’après l’Académie “la suppression de la vaccination par le BCG ne paraît pas souhaitable en raison de la persistance de la tuberculose avec une incidence très élevée dans certaines régions et pour certaines populations“. En effet, si la moyenne nationale est de 10,7 cas pour 100 000 habitants, Paris intra-muros bat les records avec 47,9 cas pour 100 000 habitants ! Ce chiffre résulterait pour l’essentiel d’une concentration d’étrangers infectés dans leur pays d’origine. Pour l’essentiel mais pas seulement. Des Français issus de l’immigration sont également concernés. En clair, aujourd’hui en France la tuberculose se transmet. Elle n’est plus seulement importée.
Autre argument plaidant pour le maintien de la vaccination obligatoire chez les moins de 6 ans, “l’efficacité prouvée du BCG, dont le premier objectif est la prévention des formes graves de tuberculose du nourrisson et de l’enfant“.
Avant toute modification de la politique actuelle de vaccination, l’Académie nationale de Médecine demande donc “une redéfinition des moyens à l’échelon des départements ou des régions“. Autrement dit, pas de suppression de la vaccination obligatoire sans application rigoureuse dans toutes les régions françaises d’une vraie politique de dépistage, de traitement et de surveillance.
Source : Académie nationale de Médecine, 11 octobre 2005
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.