Quel est l’intérêt du journal intime ?

03 mars 2022

Tenir un journal intime vous rappelle Bridget Jones ou votre adolescence ? Sachez que de nombreux adultes ont aussi cette habitude. Alors si vous en ressentez le besoin ou l’envie, pourquoi ne pas vous lancer ? Voici quelques bonnes raisons de se mettre à l’écriture, avec le psychologue Vincent Joly.

Tout d’abord, le journal intime est rarement utilisé comme un outil thérapeutique. Pourtant il recèle de nombreux bénéfices, pour ceux qui décident spontanément de l’employer. Ainsi, « il a une utilité intuitive », estime Vincent Joly. « Il permet de se confier, d’avoir un espace pour soi et de vider son sac », précise-t-il. Au fond il a presque « une fonction de corbeille, de poubelle où on peut déposer tout ce qu’on ne peut pas ou ne veut pas dire aux autres ».

Il a aussi pour fonction de mettre des mots sur des émotions. Ces dernières prennent alors forme ce qui permet de mieux les appréhender, les comprendre et les dépasser parfois.
Autre intérêt : laisser une trace de ce qu’on a vécu, des événements, mais aussi des ressentis. Ce qui peut être bénéfique pour certains, si le besoin s’en ressent. En tout cas, il est un objet personnel, « qui n’a pas besoin d’être ni bien écrit, ni quotidien ou régulier. Il s’agit bien d’un défouloir pour soi ».

L’importance de l’intime

Pour faire office de réceptacle à ce que l’on ressent, vit et subit, il est important que le journal intime soit… intime comme son nom l’indique. « On peut tout y exprimer, même ce qui est trop honteux, trop douloureux », poursuit Vincent Joly. Ce qui fait du bien. Il faut d’ailleurs insister sur le fait que cet espace doit rester intime. « Il ne s’agit donc pas pour les parents par exemple, de lire le journal intime de leur ado. Car cet espace est celui d’un dialogue avec soi-même, tout l’inverse d’une page Instagram dans une société où beaucoup d’expression est destinée à être jugée par autrui », rappelle-t-il.

Cela dit, si cet objet peut faire du bien, si on en ressent l’envie, il se peut parfois qu’on ait quand même besoin d’une aide extérieure pour gérer ses soucis. Dans ce cas, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou un psychiatre.

  • Source : interview de Vincent Joly, psychologue à Paris

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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