Quelle place pour la contraception définitive féminine ?

31 octobre 2014

Encore peu connue en France, la contraception définitive féminine connaît toutefois une diffusion de plus en plus importante. Elle s’envisage selon deux méthodes, prises en charge par l’Assurance-maladie. Explications.

Depuis la loi du 4 juillet 2001, la France autorise le recours à la contraception définitive (stérilisation à visée contraceptive). C’est une option pour les femmes qui ne souhaitent plus ou pas avoir d’enfant. Laquelle s’adresse aux femmes majeures. Ces dernières recevront un dossier d’information lors d’une première consultation avec le gynécologue et devront observer un délai de réflexion de 4 mois avant la réalisation de la stérilisation. Elles doivent par ailleurs faire part de leur consentement par écrit.

Il existe plusieurs méthodes de stérilisation chez la femme :

  • La ligature des trompes. C’est un acte chirurgical réalisé par cœlioscopie (pratique la plus courante). Dans ce cas, une anesthésie générale et une hospitalisation sont nécessaires. La technique consiste à administrer du gaz pour gonfler l’abdomen afin d’insérer les instruments chirurgicaux. Les trompes de Fallope sont ensuite obstruées selon différentes techniques : soit en les pinçant avec un anneau ou un clip permanent, soit en les électro-coagulant ;
  • Mise en place d’implants tubaires par les voies naturelles (vagin puis utérus). Il s’agit d’une technique plus récente. En France, plus de 100 000 femmesont déjà choisi cette technique non invasive. Le 31 octobre 2007, la Haute Autorité de Santé (HAS) a reconnu la technique Essure comme méthode de contraception définitive de première intention pouvant être proposée à toute femme ne souhaitant plus avoir d’enfant. En 2013, plus de 28 000 d’entre elles ont choisi de recourir à cette technique. Cette dernière repose sur l’insertion dans chaque trompe d’un micro-implant. Elle se fait par voie hystéroscopique. Elle peut se faire avec ou sans anesthésie.

Au cours des 3 mois qui suivent la pose des implants, une barrière naturelle se produit (fibrose) autour de ces implants et obstrue les trompes de manière définitive. Pendant ce délai, le recours à une contraception complémentaire reste nécessaire. Ensuite, un examen de contrôle obligatoire permet de vérifier le bon positionnement des implants avant l’arrêt de la contraception complémentaire.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur les méthodes de contraception définitive, parlez-en avec votre gynécologue ou votre médecin généraliste.

  • Source : HAS, site consulté le 15 septembre 2014 - Etude Patiente (5,000) – Les produits contraceptifs – Arcane Research – Février 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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