Comment reprendre sa vie sexuelle après un accident cardiaque ?

27 novembre 2020

Après avoir subi un accident cardiaque, peut-on reprendre sa vie sexuelle là où on l’avait laissée ? La rééducation cardiovasculaire est une étape incontournable pour entraîner le cœur et les artères à reprendre peu à peu un rythme adapté. Y compris en matière de sexualité.

« Pour reprendre une vie sexuelle en toute sécurité après un accident cardiaque, les conseils vont dépendre de l’état de santé et des capacités de rétablissement de chacun des patients », expliquent les professionnels de la Fédération française de Cardiologie (FFC). Mais en général, « la période de convalescence varie de 1 à 3 mois », précise l’Institut de Cardiologie de l’Université d’Ottawa.

« Il est important de tenir compte des différents facteurs physiques du patient et donc de consulter le cardiologue, ou son médecin de famille, avant de reprendre une activité sexuelle ». En effet, comme pour toute autre activité physique, la relation sexuelle augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle. Son degré d’intensité équivaut à une marche de 3 à 6 km/heure ! Un programme de rééducation cardiaque personnalisé doit donc être établi par un médecin.

Pourquoi la vie sexuelle est-elle impactée ?

Grâce à son dense réseau d’artères, le cœur alimente l’organisme en énergie. Dès le moindre effort, il propulse plus de sang dans les muscles et les organes. Chez des patients insuffisants cardiaques, ce mécanisme est altéré. Le débit ralenti altère le fonctionnement des organes, y compris les organes génitaux. Conséquence, les femmes sont souvent sujettes à une diminution de la lubrification. Les hommes souffrent quant à eux fréquemment de troubles de l’érection.

A la sortie de l’hôpital, une légère dépression et une fatigue sont aussi parfois ressenties. Certains traitements (antihypertenseurs, antidépresseurs) peuvent également interférer avec le désir et l’excitation. Par ailleurs, nombreux sont les patients qui ont peur que l’activité sexuelle n’ait un impact sur leur rythme cardiaque fragilisé, et ne vienne déclencher une seconde crise. « Autant d’appréhension peut aussi entraver la spontanéité et l’attirance sexuelle. »

« Heureusement, (grâce à la rééducation cardiaque notamment ndlr) le plus souvent, ces épisodes ne durent pas et la vie sexuelle reprend son cours dans les mois suivant l’accident cardiaque ou vasculaire », conclut la FFC.

  • Source : Fédération française de cardiologie – Institut de Cardiologie de l’Université d’Ottawa

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils