Quels médicaments éviter ? La Revue Prescrire dresse le bilan

05 février 2019

Comme chaque année, la Revue Prescrire publie un bilan des « médicaments à écarter pour mieux soigner ». Ce bilan recense des cas de médicaments plus dangereux qu’utiles. En 2019, les auteurs ont comptabilisé  93 médicaments (dont 82 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable !

Le bilan de la Revue Prescrire porte sur l’ensemble des médicaments munis d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) française ou européenne. Cancérologie, cardiologie, ophtalmologie ou encore sevrage tabagique, aucun domaine n’est épargné. Cette année, 93 spécialités présentant une balance « bénéfices-risques » défavorable ont été épinglées.

« Il peut s’agir de médicaments actifs, mais qui, compte tenu de la situation clinique, exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent », peut-on lire dans le revue Prescrire. Ou encore « de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée ; de médicaments récents, dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ; de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves… ».

En 2019, six médicaments ont fait leur entrée dans la liste par rapport à 2018. Parmi eux :

  • La méphénésine, un myorelaxant utilisé par voie orale (Décontractyl®). Elle « expose à des somnolences, des nausées, des vomissements, des réactions d’hypersensibilité (et des abus et dépendances. La pommade à base de méphénésine (Décontractyl baume®) quant à elle expose à des atteintes cutanées graves » ;
  • L’oxomémazine (Toplexil® ou autre), un anti-histaminique « expose à des effets indésirables disproportionnés dans le traitement symptomatique de la toux »;
  • Le trinitrate de glycéryle pommade à 0,4% (Rectogésic®), un dérivé nitré autorisé dans les fissures anales, « n’a pas d’efficacité démontrée au-delà de l’effet placebo et expose à des céphalées très fréquentes ».

Retrouvez l’intégralité des médicaments « plus dangereux qu’utile, rendez-vous sur le www.prescrire.org.

  • Source : Revue Prescrire, 1er février 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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