Quels sont les risques propres à une grossesse tardive ?
02 juillet 2009
Si l’âge moyen de la première maternité en France est aujourd’hui de 29,9 ans, 3% des femmes qui accouchent ont plus de 40 ans.
C’est à partir de cet âge que les spécialistes parlent de grossesse tardive. Et dans leur esprit, ce qualificatif est bien souvent synonyme de compliqué. Au-delà de 40 ans, les complications liées à la grossesse sont en effet plus fréquentes.
En premier lieu, l’incidence des fausses couches précoces augmente avec l’âge: elle est de 33,8% à 40 ans contre 11,7% entre 30 et 34 ans. Le risque d’anomalie chromosomique s’élève également : il passe ainsi de 1,6% à 38 ans, à 2,2% à 40 ans, puis à 4% à 42 ans.
La future maman enfin, est également exposée à tout un ensemble de complications spécifiques :
– diabète gestationnel ;
– hypertension artérielle ;
– dysfonctionnements thyroïdiens ;
– troubles cardiaques ;
– métrorragies (des hémorragies d’origine utérine) lors du 3ème trimestre.
Malgré les progrès récents réalisés dans la prise en charge obstétricale, la proportion d’enfants morts-nés augmente aussi avec l’âge de la maman : elle est de 0,8% à 30-34 ans, de 1,6% à 40-44 ans et de 4,1% à 45 ans et plus. Le risque de mettre au monde un enfant prématuré est aussi plus élevé à 40 ans qu’à 30.
Au-delà des dangers pour la santé encourus pour la santé de la mère (ou de l’enfant), le risque majeur serait finalement… de ne pas avoir d’enfant. Il faut avoir à l’esprit en effet, que seulement un tiers des femmes de 40 ans qui souhaitent enfanter y parviennent. Alors que le succès est au rendez-vous pour 94% des femmes de 30 ans. Comme le souligne le Dr Joëlle Belaisch-Allart, qui appartient au Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF), « l’objectif n’est pas de culpabiliser les femmes, mais de les informer des risques ».