Quels sont les risques propres à une grossesse tardive ?
04 janvier 2010
Si l’âge moyen de la première maternité en France est aujourd’hui de 29,9 ans, 3% des femmes qui accouchent ont plus de 40 ans. C’est partir de cet âge que les spécialistes parlent de grossesse tardive. Et dans leur esprit, ce qualificatif est bien souvent synonyme de compliqué. Au-delà de 40 ans, les complications liées à la grossesse sont en effet plus fréquentes.
En premier lieu, l’incidence des fausses couches précoces augmente avec l’âge: elle est de 33,8% à 40 ans contre 11,7% à 30 et 34 ans. Le risque d’anomalie chromosomique s’élève également : il passe ainsi de 1,6% à 38 ans, à 2,2% à 40 ans, puis 4% à 42 ans.
La future maman enfin, est également exposée à tout un ensemble de complications spécifiques :
– diabète gestationnel ;
– hypertension artérielle ;
– dysfonctionnements thyroïdiens ;
– troubles cardiaques ;
– métrorragies (des hémorragies d’origine utérine) lors du 3ème trimestre.
Malgré les progrès récents réalisés dans la prise en charge obstétricale, la proportion d’enfants morts-nés augmente aussi avec l’âge de la maman : elle est de 0,8% à 30-34 ans, de 1,6% à 40-44 ans et de 4,1% à 45 ans et plus. Le risque de mettre au monde un enfant prématuré est aussi plus élevé à 40 ans qu’à 30.
Au-delà des dangers pour la santé encourus pour la santé de la mère (ou de l’enfant), le risque majeur serait finalement… de ne pas avoir d’enfant. Il faut avoir à l’esprit en effet, que seulement un tiers des femmes de 40 ans qui souhaitent enfanter y parviennent. Alors que le succès est au rendez-vous pour 94% des femmes de 30 ans. Comme le souligne le Dr Joëlle Belaisch-Allart, qui appartient au Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF), « l’objectif n’est pas de culpabiliser les femmes, mais de les informer des risques ».