Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ?

07 octobre 2021

Le syndrome de l’intestin irritable, également nommé colopathie fonctionnelle, correspond à un trouble du fonctionnement de notre appareil digestif. Longtemps considéré comme psychosomatique, il retentit fortement sur la qualité de vie des patients.

Des maux de ventre, des spasmes, des brûlures, des ballonnements, des diarrhées et/ou de la constipation… Les principaux symptômes du syndrome de l’intestin irritable sont bien entendu digestifs. Mais d’autres signes peuvent également accompagner les crises, comme des maux de tête, des douleurs musculaires ou une grande fatigue.

De quoi s’agit-il ?

Plusieurs mécanismes semblent entrer en jeu dans ce syndrome. D’une part « des troubles de la motricité des intestins, conduiraient à l’accélération ou au ralentissement du transit, ainsi qu’à une sensibilité intestinale accrue », précise l’Inserm. D’autre part, une grande perméabilité intestinale entraînerait la pénétration dans l’organisme de molécules pro-inflammatoires présentes dans le tube digestif. Ce qui provoquerait une réaction inflammatoire diffuse.

Quelles sont les causes ?

Celles-ci ne sont pas totalement connues. Parmi les hypothèses avancées, l’Inserm évoque celle des protéases. Ces enzymes ont pour fonction de digérer les protéines. Or « l’activité de certaines d’entre elles s’avère anormalement élevée dans le côlon des patients ». C’est peut-être ce mécanisme qui « contribuerait à augmenter la perméabilité de la paroi intestinale, et conduirait à l’excitation de neurones du système digestif », indique l’Inserm.

L’autre hypothèse repose sur un déséquilibre du microbiote. Ce qui pourrait expliquer les troubles de la digestion, de modification de la perméabilité intestinale et de réactions inflammatoires.

Quelle prise en charge ?

Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement spécifique pour en guérir. Et même s’il est bénin, ce syndrome impacte fortement les patients atteints. C’est pourquoi une prise en charge est nécessaire. Pour le moment, elle repose uniquement sur une diminution de la douleur et l’inconfort grâce notamment aux antispasmodiques et aux régulateurs de transit. De plus, des antidépresseurs à visée antalgique peuvent être prescrits en cas de douleurs rebelles et sévères.

La modification du régime alimentaire peut aussi avoir un effet bénéfique chez certains patients. Réduire la consommation d’aliments mal supportés notamment, en évitant les repas trop gras et les quantités excessives de fibres, permet de réduire les symptômes.

A noter : La maladie affecte au moins 5 % de la population française.

  • Source : Inserm

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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