Qu’est-ce qu’un anti-inflammatoire ?
27 août 2021
Comme son nom l'indique, l'anti-inflammatoire lutte... contre l'inflammation. Mais ce médicament est-il adapté à tout le monde ? Et quel est son mécanisme d'action ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie de ces médicaments que beaucoup d’entre nous utilisent en auto-médication. Certains d’entre eux sont en effet en vente libre. Pour autant, ils ne sont pas inoffensifs : si certains AINS comme l’ibuprofène ou l’aspirine peuvent être achetés sans ordonnance, d’autres font l’objet d’une prescription médicale en raison notamment de leurs potentiels effets secondaires sévères. Pour les deux catégories, la prudence est de mise.
A la différence des antalgiques comme le paracétamol qui agit sur les récepteurs de la douleur, les AINS permettent de réduire ou de supprimer les symptômes liés à un phénomène inflammatoire. Ils combinent quatre caractéristiques : ces médicaments ont à la fois des propriétés anti-inflammatoires (ils agissent contre la réaction de l’organisme face à une agression ou un dysfonctionnement), antalgiques (contre la douleur) et antipyrétiques (contre la fièvre). Ils permettent enfin de fluidifier le sang.
AINS en deuxième intention
Pour le traitement de la fièvre, du rhume ou des douleurs légère à modérées, chez l’adulte comme chez l’enfant, mieux vaut privilégier le paracétamol. Contrairement aux AINS, il peut être utilisé durant toute la grossesse. Il est toutefois contre-indiqué en cas de maladie grave du foie (il peut avoir un effet toxique en cas de surdosage) et ne fait pas bon ménage avec l’alcool.
Vous l’aurez compris, pour le traitement des petits maux du quotidien, mieux vaut éviter d’utiliser les AINS en première intention. Les contre-indications sont nombreuses. Ainsi, il n’est pas recommandé d’avoir recours aux AINS :
– pour l’enfant de moins de 15 ans et l’adulte de plus de 65 ans ;
– pour les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse (voire pendant toute la grossesse pour certains AINS) et pour les femmes qui allaitent ;
– pendant les règles (c’est surtout le cas pour l’aspirine) ;
– en cas d’antécédents connus d’allergie aux AINS ;
– en cas d’ulcère de l’estomac ou du duodénum et de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ;
– en cas de problèmes hémorragiques, d’insuffisance hépatique, de maladie rénale chronique et d’insuffisance cardiaque.
En cas de mésusage des AINS, les effets indésirables sont essentiellement d’ordre digestif (douleurs ou brûlures, voire des ulcères de l’estomac, nausées, diarrhée…), cardiaques (hypertension artérielle, problèmes cardiaques…) ou allergiques (éruptions cutanées, asthme).
Mais alors, quand les utiliser ? Pour ce qui est des AINS en vente libre, la prise d’aspirine est indiquée ponctuellement en cas de fièvre ou pour soulager la douleur, et dans le traitement au long cours des maladies cardio-vasculaires grâce à ses effets anticoagulants. L’ibuprofène est efficace pour traiter la « vraie » migraine (et non pas le simple mal de tête), les règles douloureuses, les tendinites, sciatiques et lombalgies, ainsi que certaines formes d’arthrite et d’arthrose.
Les AINS pouvant interagir avec de nombreux médicaments, la plus grande prudence est recommandée si vous êtes déjà sous traitement. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
A noter : Outre les AINS, il existe aussi les AIS, les anti-inflammatoires stéroïdiens. Ceux-ci sont dérivés de la cortisone.
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Source : Vidal, ameli.fr, consultés le 7 juillet 2021
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet