Qu’est-ce qu’une pubalgie ?
02 septembre 2022
Un joueur qui se tient la hanche et grimace… Littéralement, la pubalgie correspond à une « douleur du pubis ». Elle frappe volontiers les sportifs et en particulier les footballeurs. Notamment les professionnels, qui contribuent à la médiatisation de cette blessure.
La pubalgie représente une pathologie située au carrefour de l’aine et du pubis. « Elle est l’expression de symptômes localisés au niveau du pubis avec des irradiations inconstantes vers les adducteurs, vers les abdominaux et les arcades crurales », explique Pierre-Yves Grasset, auteur d’un mémoire sur le sujet.
Cette blessure touche davantage les sportifs ayant une activité intensive. Des hommes principalement pour des raisons dues aux différences anatomiques du bassin, selon les sexes. Le football correspond à la discipline où la pubalgie est la plus retrouvée. Entre 10% et 20% d’un effectif peut être atteint sur une saison. La douleur survient le plus souvent à l’occasion des frappes de balles, des accélérations-décélérations mais aussi des changements brusques de direction qui impliquent des rotations rapides du bassin, tout en courant bien sûr. C’est bien souvent la répétition de ces mouvements et actions qui fait le lit d’une pubalgie.
Insidieuse…
Sans surprise, le symptôme d’alerte est la douleur, variable selon les cas. Mais bien souvent, celle-ci s’installe de manière insidieuse. Elle est ensuite susceptible d’irradier l’abdomen, et précisément « la face antéro-interne des cuisses, les testicules, le périnée », décrit Pierre-Yves Grasset. « Au début de la pathologie, le patient signalera des douleurs apparaissant pendant l’effort et qui disparaissent significativement au repos. Cependant, avec le temps, le rythme de la douleur envahira le temps de repos et la vie quotidienne. » Avec des manifestations le matin en se levant du lit, lors de changements de position durant le sommeil ou en sortant de la voiture.
En cas de douleurs dans cette région anatomique, informez sans attendre votre médecin, histoire que la blessure ne se dégrade pas. Quant à la prise en charge, elle passera avant tout par un repos complet. En général, durant plusieurs semaines.