Le radon, un tueur trop négligé

27 septembre 2017

Radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), il serait en effet impliqué dans la survenue de cancers du poumon mais aussi de la peau et les leucémies infantiles.

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, classé comme « cancérigène certain » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il provient de la désintégration radioactive de l’uranium, présent dans les roches et les sols volcaniques ainsi que granitiques. L’IRSN a d’ailleurs publié une carte d’exposition à ce gaz commune par commune.

Or le radon peut se concentrer dans des endroits clos comme les caves, les vides sanitaires et les pièces d’habitation. Sa présence est due à de mauvaises conditions d’aération. Notons qu’une exposition régulière durant de nombreuses années augmente le risque de cancers. Et pas seulement du poumon ! Les tumeurs de la peau et les leucémies infantiles peuvent aussi être provoquées par le radon.

Un problème de seuil ?

Selon 60 Millions de Consommateurs, « tous les spécialistes s’accordent sur un seuil (de risque) de 300 becquerels par mètre cube ». Or le seuil officiel s’établit aujourd’hui à 400 Bq/m3. Cependant « la directive européenne 2013/59/Euratom devrait faire bouger les lignes », explique l’IRSN. « Elle définit un niveau de référence de 300 Bq/m3. Cela devrait conduire à ajuster le niveau d’action actuel en droit français de 400 à 300 Bq/m3. » La transposition de la directive devrait être achevée d’ici à février 2018.

Comment savoir si votre logement est concerné ?

Vous pouvez mesurer la concentration en radon, en vous procurant un dosimètre dans le commerce ou faire appel à un professionnel. Par ailleurs, une ordonnance du 10 février 2016 oblige le vendeur ou le bailleur d’un logement à indiquer au futur acquéreur ou locataire le risque d’exposition au radon depuis le 1er juillet 2017. Problème, le décret d’application se fait attendre !

Comment lutter ?

Des moyens simples sont disponibles pour limiter les concentrations de radon. Il suffit de bien aérer votre habitation et si nécessaire, d’améliorer le système de ventilation. Par exemple en installant une VMC (ventilation mécanique continue).

  • Source : IRSN, consulté le 27 septembre, 60 Millions de Consommateurs

  • Ecrit par : Emanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

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