Rage : la France est loin d’être complètement sûre !

09 juillet 2002

La rage transmise par les chats ou les chiens a certes bien disparu en France. Mais sa variété véhiculée par les chauves-souris continue bel et bien de sévir sur tout le territoire. En effet, le virus de la rage a été décelé en mars dernier dans l’Est de la France sur une chauve-souris capturée par un laboratoire de Nancy. Très précisément à Waville, en Meurthe-et-Moselle.

La rage des chauves-souris est peu fréquente. Une dizaine de cas seulement ont été recensés depuis 1989. La contamination se fait par la salive des animaux – morsures, griffures -, y compris quand ils sont morts. La gravité de la maladie toutefois, justifie une surveillance très étroite. La rage est en effet toujours mortelle.

Cette maladie, qui atteint le système nerveux, provoque une encéphalite fulminante. Dans sa forme animale elle entraîne une paralysie – chez les rongeurs – ou au contraire une forme dite « furieuse » chez les carnivores. Privilège sans doute inhérent à notre prétendue « supériorité », chez l’homme ses symptômes peuvent s’exprimer sous les deux formes !

La rage animale est présente sur tous les continents. En ce qui concerne la rage humaine, l’OMS indique qu’elle fait encore 30 000 victimes chaque année dans le monde. En France, aucun cas humain d’origine autochtone n’a été observé depuis 1924 et le nombre de cas de rage animale diminue nettement, grâce à une politique systématique de diffusion d’appâts destinés à vacciner les renards, qui en sont des vecteurs si communs qu’ils ont donné leur nom – tiré du latin vulpus qui signifie renard – à la rage vulpine…

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