Ramadan : gare aux risques d’hypoglycémie et de déshydratation
11 août 2010
S’abstenir de boire, de manger et encore de prendre des médicaments entre le lever du jour et le coucher du soleil. Le jeûne du Ramadan débute ce mercredi pour les 5 à 6 millions de musulmans de France. Au cœur du mois d’août, certains médecins redoutent surtout le risque de déshydratation.
« Le risque d’hypoglycémie est évidemment présent mais cet été le Ramadan tombe en plein mois d’août, à une période où nous recommandons traditionnellement à nos patients de s’hydrater plus que d’habitude », explique le Dr Gilles Urbejtel (Mantes-la-Ville). « Pour ces raisons, il faut vraiment veiller au risque majeur de déshydratation. Pour cela, il s’agit de boire un maximum à l’occasion de la rupture du jeûne et éviter de s’exposer au soleil en cours de journée ». Ce qui peut s’avérer compliqué pour certains travailleurs. Ceux du BTP notamment.
Des contre-indications ? Insuffisance rénale, maladies cardiaques, hépatiques et cardio-vasculaires … d’un point de vue médical, le jeûne prolongé est formellement interdit aux malades chroniques. Faute de médicaments pris régulièrement et bien sûr de nourriture, il risque en effet d’aggraver un éventuel déséquilibre.
Diabétique ? Certains diabétiques font toutefois le Ramadan. A condition de s’astreindre à une discipline très stricte. Leur diabète doit être parfaitement équilibré. Et surtout « ils doivent impérativement en informer leur médecin et suivre ses recommandations », poursuit le Dr Urbejtel.
Le diabète est en effet une pathologie difficile à gérer au quotidien avec notamment un dosage minutieux des apports en glucides. Mais pendant le jeûne, le traitement est parfois mis de côté par le malade. Conséquences, les risques d’hypoglycémie durant la journée et d’hyperglycémie durant la nuit deviennent importants. En résumé, si vous êtes diabétique et que vous souhaitez jeûner, parlez-en d’abord à votre médecin.