Rapport Union Européenne sur l’ostéoporose

14 septembre 1998

Le 10 juin dernier a marqué le coup d’envoi de la Coupe du monde de football au Stade de France. Nul ne se plaindra de la performance des Bleus. En revanche, le 10 juin dernier a vu lancer le Rapport sur l’ostéoporose dans l’Union européenne. Or on est atterré par l’immobilisme des autorités françaises, dont le jeu s’il est défensif – pour reprendre une référence proche du ballon rond… – ne va pas dans le sens de la santé des femmes.

Ce rapport émet 8 recommandations aux gouvernements européens pour lutter contre une maladie qui entraîne chaque année plus de 410.000 fractures de hanche en Europe. On sait que le nombre annuel de ces fractures avoisinera le million d’ici 50 ans. La maladie peut être dépistée et traitée, et cela d’autant mieux que le diagnostic est plus précoce. Or et de propos étrangement délibéré, la France aggrave aujourd’hui son retard sur ses voisins européens.

D’abord, une étrange «erreur de traduction » s’est glissée dans le résumé en Français de ce rapport, provoquant un contresens dommageable dans une recommandation essentielle qui a trait au dépistage de la maladie. Il a fallu publier in extremis une rectification qui replace notre pays dans la dynamique européenne. Mais la question n’est pas réglée car si le rapport est aujourd’hui disponible en allemand, anglais, espagnol, finnois, grec, italien, néerlandais et portugais, sa version française n’a toujours pas été remise par les ministères – français – concernés. C’est d’autant plus surprenant que ce document capital a été rédigé par un expert français… Il reste donc officiellement lettre morte et le restera tant que n’aura pas été prise la décision politique d’ouvrir le tiroir dans lequel un fonctionnaire zélé l’a enfermé.

C’est plus discret mais tout aussi efficace que la censure politique de certains pays. Pourtant le texte existe. On peut donc espérer en voir paraître prochainement, ici ou là, une version qui méritera pleinement d’être qualifiée de traduction libre…

  • Source : The American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, May 2000

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