Reconnaître la fièvre de l’enfant pour mieux la traiter
23 janvier 2014
Des enfants trop couverts ou des chambres mal aérées. Les Français connaissent souvent mal les recommandations liées à la gestion de la fièvre de leur bambin. C’est la conclusion d’une enquête menée par l’ INSERM.
La fièvre chez l’enfant impressionne bon nombre de parents qui, démunis, envahissent les cabinets de médecin ou les urgences pédiatriques. Pourtant, il existe des recommandations de bonne pratique pour gérer au mieux la situation.
Selon l’INSERM, « les Français connaissent, ou appliquent, moyennement les conseils de bonne pratique pour gérer la fièvre de leur enfant ». Ces derniers incluent :
- La mesure de la température ;
- La connaissance du seuil définissant la fièvre (38°C) ;
- L’indication pour débuter un traitement antipyrétique et la conduite du traitement (posologie…) ;
- La série de mesures physiques contribuant à faire baisser la température (bonne hydratation orale, dévêtir l’enfant, baisser la température de la chambre et/ou aérer).
Pour savoir comment les Français se comportent face à la fièvre de leur enfant, les chercheurs (Unité 953 Inserm/Université Paris 11) ont interrogé les parents de plus de 6 500 enfants âgés de un mois à douze ans et présentant une fièvre depuis moins de 48 heures.
Résultats :
- 9 parents sur 10 mesurent bien la température de l’enfant que ce soit par voie rectale, orale, auriculaire ou axillaire (aisselles) ;
- 6 sur 10 savent que 38°C est le seuil défini pour indiquer que l’enfant a de la fièvre. En revanche, beaucoup ignorent que, généralement, un traitement n’est à envisager qu’au dessus de 38,5°C ;
- Seuls 2 sur 10 conduisent correctement un traitement antipyrétique ;
- A peine plus d’un sur dix respectent les mesures physiques contribuant au bien-être de l’enfant.
Dans le détail, la grande majorité des parents débute un traitement médicamenteux à tort pour une température inférieure à 38,5°C. Ils donnent par ailleurs moins de trois doses par jour à l’enfant alors que trois à six doses sont recommandées pour le paracétamol et l’ibuprofène, en respectant bien entendu le délai entre chaque prise. Enfin, la plupart des parents n’aère pas la chambre de l’enfant.
L’analyse des profils interrogés montre que le niveau de connaissances augmente avec celui de l’éducation. Ainsi, les auteurs estiment que « des actions d’information adaptées aux parents de niveau socio-économique faible ou moyen porteraient leurs fruits. »
Pour connaître les bons gestes à adopter en cas de fièvre, cliquez ici.