Le recours à l’IVG baisse dans les pays développés, stagne ailleurs

13 mai 2016

Chaque année dans le monde, 56 millions d’avortements sont pratiqués. Or selon un travail américain, au cours des 25 dernières années, les taux d’IVG ont diminué de façon significative dans les pays développés, atteignant un niveau historiquement bas. En revanche, dans les pays en développement, la donne reste inchangée. Voilà qui met en lumière le besoin urgent – dans ces pays – d’un meilleur accès à la contraception. Une étude relayée par la revue The Lancet.

Pour leur travail, les chercheurs de l’Institut Guttmacher de New York se sont notamment appuyé sur des enquêtes et des statistiques nationales. Entre 1990 et 2014, le taux d’avortement annuel dans les pays développés est passé de 46 pour 1 000 femmes à 27. La réduction la plus forte a été enregistrée dans les pays d’Europe de l’est, avec un taux qui est passé de 88 à 42. Cependant, dans les pays en développement, ce taux est resté quasiment inchangé, passant de 39 à 37.

« Dans les pays développés, cette baisse continue est en grande partie liée à une utilisation accrue de la contraception moderne», explique le Dr Gilda Sedgh, principal auteur de ce travail. « Dans les pays pauvres, le planning familial ne semble pas en mesure de répondre aux besoins des femmes. En effet, 80% des grossesses non désirées se produisent chez des personnes qui n’ont pas accès à une contraception moderne ».

La loi ne change rien

Autre enseignement apporté par ce travail, le fait que les lois restrictives sur l’avortement ne limitent pas le nombre d’avortements. Au contraire, elles inciteraient les femmes à recourir à des interventions clandestines, et donc dangereuses.

  • Source : The Lancet, 11 mai 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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