Redevenir acteur de sa propre vie
26 octobre 2005
Une scène de théâtre, des acteurs, un metteur en scène. Rien de plus normal… en apparence. Car ici tous les acteurs sont aphasiques, à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Une belle réponse à un croche-pied de la vie !
L’aphasie ? C’est un handicap de communication, une perte totale ou partielle du langage. L’aphasique ne peut plus – ou alors avec difficulté – parler, lire, écrire et comprendre. L’idée du théâtre est née en 1997 dans l’esprit de Maurice Grelet, président du Groupement des Aphasiques d’Ile-de-France, et de son orthophoniste. “C’était un véritable défi pour refaire surface dans la vie et reprendre confiance en soi“.
“Au début, nous n’y croyions pas. Mais au fil des répétitions nous avons pris confiance et évolué“. Aujourd’hui, le défi est relevé. En 8 ans, 8 pièces se sont succédé ! La dernière – “Un riche, trois pauvres” de Louis Calaferte- a même été jouée au studio théâtre de la Comédie française à Paris, devant une salle conquise.
“Le spectateur n’a pas l’impression de voir des gens qui ont des difficultés d’expression. Tous s’expriment à leur façon. En parlant bien sûr, mais aussi par des gestes ou des onomatopées“. La prochaine représentation ? Elle est prévue au… Québec en mai 2006, “si nous parvenons à financer notre voyage” souligne Maurice Grelet… à qui l’on souhaite de généreux sponsors.
“Après un AVC, le plus important est de ne pas rester isolé“. En contactant par exemple des associations comme la Fédération nationale des Aphasiques de France (FNAF) au 05 55 67 17 22 ou à son adresse : Le grand jardin, “Les Cèdres”, bat.8 – Avenue Grenadier Chabaud, 83 160 La Vallette du Var.