Redonner couleur à la peau, grâce aux cellules souches

24 août 2011

Des chercheurs français sont parvenus à obtenir in vitro, des mélanocytes, les cellules qui donnent cette coloration brune à notre peau. Cette première pourrait constituer à terme, une alternative aux patients atteints de maladies telles que l’albinisme ou le Vitiligo.

Pour Marc Peschanski et ses collaborateurs de I-Stem/INSERM d’Evry, tout a commencé en 2009 lorsqu’ils sont parvenus à reconstituer de l’épiderme à partir de cellules souches. Dans le prolongement de ce travail, ils viennent aujourd’hui de créer « une population pure et homogène de mélanocytes capables de produire de la mélanine et de s’intégrer à l’épiderme ».

Ils ont pour cela travaillé à partir de cellules souches pluripotentes. Autrement dit reprogrammées, par génie génétique de sorte à obtenir des cellules dotées d’une capacité d’expansion illimitée. Mais aussi capables de produire d’autres types de cellules, susceptibles de former un tissu de l’organisme.

Pour des maladies d’origine génétique ou non

Ces cellules nouvellement créées ont ensuite tenu toutes leurs promesses. Les scientifiques ont découvert qu’elles s’inséraient parfaitement au niveau de la couche basale de l’épiderme. Et surtout qu’elles étaient capables de transférer la mélanine produite – le pigment qui donne sa couleur à la peau – aux kéranocytes de l’épiderme. Donc de « colorer » la peau.

Voilà qui semble relativement simple en apparence. Mais en apparence seulement comme le soulignent Christine Baldeschi et Xavier Nissan, deux des auteurs de ce travail : “Cette communication cellulaire est en effet fondamentale, à la fois pour protéger les kératinocytes du ‘stress’ liés aux ultraviolets, et également pour repigmenter la peau après une éventuelle greffe ».

A l’avenir, ces cellules pourraient être utilisées dans la prise en charge du Vitiligo, une affection de l’épiderme caractérisée par l’apparition de taches blanches et dépigmentées. Mais pas seulement. Les auteurs citent également des maladies génétiques comme les syndromes de Waardenburg ou le syndrome de Griscelli.

  • Source : INSERM, 23 août 2011 – Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), 19 août 2011

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