Refus de prêt aux malades : en finir avec la « double peine »…

26 novembre 2007

Malgré l’adoption des Conventions Belorgey en 2001, puis AERAS en 2007, il semble toujours aussi difficile d’emprunter aux banques ou de s’assurer quand on est malade. C’est en tout cas l’avis du sénateur Robert Hue (PC), qui a récemment interpellé la ministre de la Santé sur le sujet, au Sénat.

« La convention AERAS présente de réelles avancées, mais elle souffre d’insuffisances » a-t-il expliqué. « Certaines banques ou sociétés de crédit semblent l’ignorer ou ne proposent que la garantie décès. Il en résulte que 9 000 personnes restent exposées à des refus de prêts ou à d’effroyables surprimes ».

Et le parlementaire de citer l’exemple d’un de ses administrés, qui s’est vu imposer une surprime de 9600 euros sur 20 ans… Les exemples de ce type sont encore légion en France, comme l’admet facilement Roselyne Bachelot-Narquin, la ministre de la Santé.

« Nous nous retrouvons sur ce sujet », a-t-elle répondu d’emblée avant d’en venir au fond du problème. « Les personnes confrontées à la maladie ressentent comme une double peine, le refus d’un crédit qui leur interdit de reconstruire leur vie. (…) Les établissements de crédit et d’assurances ont mis en place la mutualisation des surprimes. Une évaluation est prévue avant le 1er juillet 2008. (…) Je saurai rappeler aux partenaires concernés les obligations de la Convention » a-t-elle conclu. Rendez-vous est pris pour juillet 2008. En attendant, il reste aux intéressés à se démener, seuls ou grâce à des courtiers spécialisés, dans la jungle du crédit aux malades.

  • Source : Sénat, 20 novembre 2007

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