Régime Dukan : le nouveau soufflet !

04 mars 2011

Le régime Dukan et ses cousins fondés sur une diète déséquilibrée favorisant les protéines, prennent une nouvelle claque. Après la publication cet automne par l’ANSES d’un rapport accablant contre les régimes alimentaires sauvages, une nutritionniste québécoise enfonce le clou. Carences alimentaires, atteintes rénales… les conséquences des régimes protéinés et appauvris en glucides peuvent s’avérer dramatiques.

Dukan, Atkins, Montignac… Marie-Josée LeBlanc, nutritionniste à l’Université de Montréal au Québec (Canada), met en garde contre ces régimes protéinés pauvres en glucides. « Etant donné le manque de variété des aliments autorisés, ils peuvent entraîner des carences alimentaires », leur reproche-t-elle. Anémie, risque d’ostéoporose voire insuffisance rénale font partie des conséquences possibles de ce type de régimes.

Un avis déjà émis en France, par l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). Le 25 novembre dernier, cette dernière publiait son analyse des nombreux régimes amaigrissants disponibles sur Internet et dans des ouvrages dont certains ont connu un succès d’édition… mondial. Les rapporteurs avaient conclu que ces régimes comportaient de nombreux risques pour la santé, notamment au niveau cardiaque, rénal et osseux.

Autre reproche de poids si l’on ose dire: leur inefficacité. La nutritionniste québécoise justement, s’appuie sur les résultats de l’Agence française pour alerter les candidats à ces régimes sur un autre risque qui les menace, celui d’une importante reprise pondérale. « Les études démontrent qu’à long terme, les utilisateurs de ces régimes risquent de reprendre le poids perdu, voire d’en gagner davantage ». Un risque d’ailleurs, qui n’a rien d’anecdotique. A en croire l’ANSES, pratiquement 80% des sujets reprendraient le poids perdu (ou davantage, donc) après seulement un an.

Or souligne Marie-Josée LeBlanc, « 50% des femmes en bonne santé estiment qu’elles devraient perdre du poids ». A ces femmes – et aux hommes qui sont également très nombreux dans ce cas – l’ANSES rappelle qu’il est impératif de consulter « un spécialiste – médecin nutritionniste, diététicien – qui pourra leur proposer le régime correspondant aux caractéristiques de chacun ».

Pour aller plus loin :
Consultez le site Internet www.extenso.org, du Centre universitaire de nutrition préventive NUTRIUM de l’Université de Montréal ;
Prenez connaissance du rapport de l’ANSES, Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement.

  • Source : ANSES, 25 novembre 2010 ; Université de Montréal, 2 mars 2011

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