Régimes : pourquoi j’ai tout repris, et plus !

09 décembre 2011

« Plus on fait de régimes plus on favorise la reprise pondérale, a fortiori, en l’absence d’activité physique », détaillait l’ANSES dans un rapport de novembre 2010 ! A tel point que la reprise pondérale concernerait « 80% des sujets après un an ». C’est le fameux « effet yoyo », qui repose finalement sur une explication physiologique toute simple.

L’alternance de périodes de restriction avec des périodes considérées « d’abondance » par l’organisme, influe inévitablement sur le stockage de réserves par ce dernier. Souvent après une perte de poids, si on ne s’engage pas dans une phase de stabilisation puis d’équilibre alimentaire pérenne, la reprise de poids peut être plus importante que la perte. La phase de restriction suivante devra donc être encore plus importante et drastique, car nous devrons perdre davantage de poids. Et au fur et à mesure des régimes, la chose devient de plus en plus difficile…

Faire un régime, c’est apprendre à équilibrer son alimentation pour que les apports correspondent aux dépenses. C’est aussi, adopter cet équilibre sur le long terme. C’est pourquoi une cure d’amaigrissement n’est pas une démarche anodine. Elle doit donc toujours être encadrée par un professionnel de la nutrition (médecin et/ou diététicien). Celui-ci sera amené à recommander tout un ensemble de mesures pour améliorer votre hygiène de vie, comme la pratique régulière d’activité physique.

Les muscles, plus lourds que la graisse

Et si vous vous êtes justement remis au sport, ne vous découragez pas si après quelques semaines, vous avez repris du poids ! Cela n’a rien d’inquiétant, et ne doit surtout pas vous démotiver… A l’occasion de cette reprise, les muscles ont tout simplement remplacé une partie de la graisse corporelle… qui pèse moins lourd qu’eux.

Le corps humain compte plus de 600 muscles. Chacun est constitué à 75% d’eau, et à 20 % de protéines. Les 5% restants sont des lipides, des glucides, du magnésium, du calcium, du potassium et autres micronutriments.

De leur côté, les cellules graisseuses se révèlent extrêmement pauvres en eau. Elles en contiennent en tout cas, beaucoup moins que nos muscles. Or il est bien connu que l’eau a une densité bien supérieure à celle de la graisse. Il est donc logique que les muscles pèsent plus lourds que la graisse. CQFD…

  • Source : Interview de Florence Rossi, de l’Association française des Diététiciens nutritionnistes (AFDN), 9 septembre 2011 – ANSES, novembre 2011

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