











Chaque année dans notre pays, l’asthme est responsable de 2 500 décès. Or la moitié des asthmes sévères n’est pas contrôlée, alors même que l’arsenal thérapeutique est largement suffisant pour atteindre un niveau de contrôle “acceptable” de 80%. L’Union régionale des médecins libéraux du Centre (URLM) veut faire de l’asthme son thème privilégié.
Une enquête, menée en 2002 auprès de 49 médecins généralistes de cette région, a permis d’étudier la façon dont ces derniers prennent en charge la maladie. Il en ressort que près de 95% des médecins possèdent un débitmètre de pointe. Ils sont théoriquement équipés pour mesurer le débit expiratoire de leurs patients… mais l’enquête n’a pas permis de s’assurer qu’ils l’utilisaient effectivement. Le Dr Edmond Galipon, généraliste dans le Loiret, souligne par ailleurs l’intérêt pour le malade de posséder son propre débitmètre, “un outil (qui) est à l’asthmatique, ce que le tensiomètre est à l’hypertendu“. L’idéal serait donc d’apprendre aux asthmatiques à pratiquer l’auto mesure.
Sachant qu’en France on meurt 3 fois plus d’asthme qu’aux Etats-Unis, il est certainement souhaitable que cette mobilisation s’étende aux autres régions. Avec 20 millions d’asthmatiques les USA comptent 5 000 morts par an, ce qui est déjà beaucoup. Mais en France avec 3,5 millions de personnes atteintes, ce sont 2 500 morts qui sont enregistrés chaque année ! Le contrôle de l’asthme chez chaque patient est donc bien une priorité absolue.
Source : Le Généraliste n° 2314 p 30-31
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