Religions et médecines : des interactions négligées

18 février 2002

Hospitaliers ou libéraux, les médecins sont conscients des interactions qui existent entre religions et pratiques médicales. Mais la majorité d’entre eux se reconnaît mal informée des interférences qui peuvent en découler. Selon une enquête réalisée auprès de 770 médecins par le portail professionnel Medhermes, 75% de ces derniers ne demandent jamais à leur patient quelle est sa confession religieuse.

Celle-ci joue pourtant un rôle non négligeable dans la relation médecin-patient et dans le suivi des traitements prescrits. La perception du corps, de la douleur, le rapport à la maladie, au médicament, à la nourriture… varient d’une religion à une autre.

Un médecin sur trois s’estime insuffisamment informé des préceptes religieux appliqués au corps, à la maladie, et à la douleur. La religion d’un patient peut pourtant constituer un réel obstacle à la mise en place d’un traitement, au dépistage voire au diagnostic de certaines maladies.

Quoi qu’il en soit, les médecins sont une écrasante majorité à ne pas considérer les relations entre pratiques médicales et religieuses comme un sujet tabou. Pour neuf médecins sur dix en effet, le fait d’interroger leur malade sur ses croyances n’est pas gênant. Encore faudrait-il le faire ?

  • Source : Radiological Society of North America, 28 novembre 2001

Aller à la barre d’outils