Restez zen Mesdames, c’est bon pour votre coeur…
07 mars 2002
Un stress intense – et prolongé – réduirait le taux d’estrogène chez la femme. Or si le niveau de cette hormone diminue avant la ménopause, le risque de maladie cardio-vasculaire s’en trouve considérablement augmenté. Ay Kaplan, de la Wake Forest University aux Etats-Unis, a observé une réduction du taux d’estrogènes « chez des guenons soumises à un stress durable. Lesquelles ont ensuite développé une maladie cardio-vasculaire ».
Toujours selon Kaplan, « notre étude a montré que les maladies cardio-vasculaires peuvent survenir bien avant la ménopause si une femme présente un stress trop important. » Il est un fait connu que les femmes sont relativement bien protégées des maladies cardio-vasculaires jusqu’à la ménopause. Jusqu’à la cinquantaine en effet, les hommes présentent une mortalité par infarctus 2 à 5 fois plus élevée que les femmes.
En fait, chez la femme préménopausée l’imprégnation estrogénique naturelle confère une protection que nul ne conteste plus. Ensuite à la ménopause, ces taux diminuent rapidement. C’est alors que la mortalité cardio-vasculaire féminine rejoint celle des hommes.
L’intérêt du travail de Kaplan est de montrer que la réduction du taux d’estrogène en cours d’activité génitale – quel qu’en soit l’importance – augmente les risques cardio-vasculaires. Quant aux femmes trop stressées, même si elles ne présentent aucun facteur de risque ajouté comme le tabagisme, une hypertension artérielle ou un diabète, elles sont également susceptibles de développer une affection cardio-vasculaire.
Une information d’autant plus importante que les femmes mènent aujourd’hui de front des vies professionnelle et familiale particulièrement trépidantes. Surtout lorsque s’y ajoute le statut de parent unique…