Retour à l’école : les pédiatres rassurent
27 avril 2020
Le déconfinement et la rentrée des classes qui se profilent posent énormément de questions. Aux parents en général et à ceux dont l’enfant souffre d’une pathologie chronique en particulier. La Société française de pédiatrie se veut rassurante.
16 mars 2020 ! C’est la date depuis laquelle les établissements scolaires sont fermés en raison de l’épidémie de Covid-19. Alors qu’un retour progressif des élèves est prévu à partir du 11 mai, de nombreux parents s’interrogent, en particulier ceux dont l’enfant est atteint d’une maladie chronique.
« Les données pédiatriques concernant l’infection à Covid-19 sont rassurantes », note la Société française de pédiatrie (SFP). « Les formes sévères sont restées très rares chez l’enfant. Ce caractère bénin de l’infection à Covid-19 chez l’enfant semble également vrai chez l’enfant atteint d’une pathologie chronique ».
Un avis partagé par la Société pédiatrique de pneumologie et allergologie. Selon elle, « peu d’enfants ont présenté une détresse respiratoire grave et ont été admis en réanimation ».
Les sociétés savantes se positionnent donc pour un retour dans leur établissement scolaire de tous les enfants, « car bénéfique pour leur santé, leur bien-être et leur avenir. »
Une question reste néanmoins en suspens : la protection apportée par leur famille aux jeunes patients souffrant de pathologies chroniques lors du confinement n’a-t-elle tout simplement pas limité leur exposition au Covid-19 ? En clair, la possibilité de complications n’est-elle pas sous-estimée ?
Consciente de cet état de fait, le SFP explique que ces enfants devront « bénéficier de protections renforcées lors du retour en milieu scolaire ». Les gestes barrière (lavages de mains réguliers, utilisation de mouchoirs à usage unique, pas de serrages de mains ni d’accolades, port d’un masque…) devront donc être appliqués avec vigilance, notamment envers ceux souffrant de pathologies respiratoires (asthme sévère, mucoviscidose…) et donc considérés comme plus à risque.
Un risque quasi nul, et pour les proches ?
Les enfants courraient donc peu de risques. Mais qu’en est-il de ceux qui partagent le foyer ? Des parents qui vont venir les chercher à l’école, ou des personnels de l’école ? Ce qui joue un rôle dans l’épidémie, « ce n’est pas seulement la classe elle-même, mais tout ce qui l’entoure, les entrées, les sorties, la cantine », confirmait récemment sur Europe 1 le Pr Jean-François Delfraissy, président du Comité scientifique, appelant à la plus grande vigilance, surtout vis-à-vis des personnes âgées.
Sur la même antenne, le Pr Frédéric Adnet, chef du Samu de Seine-Saint-Denis et des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny expliquait lui que les personnes à risque « ne devraient pas mettre l’enfant à l’école ou mettre (en place) des gestes barrière efficaces. »