Les rhumatismes, un mal universel?
05 octobre 2016
Jeanette-Dietl/shutterstock.com
Selon les résultats d’un sondage IFOP, un Français sur deux souffre de douleurs articulaires. Ce qui, au quotidien, les handicape lourdement, notamment pour pratiquer des activités de loisir ou pour bénéficier d’un sommeil de qualité.
Les résultats du sondage IFOP « Les Français et les rhumatismes », mené pour le compte de l’INSERM et « Ensemble contre les rhumatismes » interviennent à quelques jours de la Journée mondiale dédiée (12 octobre). Et les statistiques font mal. En effet, 93% des Français déclarent avoir déjà souffert de douleurs articulaires et un sur deux en souffre au moment de répondre à l’enquête. Voilà qui « souligne la nécessité de continuer à mener des programmes de recherche ambitieux pour trouver de nouveaux traitements et d’inciter les Français à agir dès le plus jeune âge pour préserver leur capital articulaire », insistent les chercheurs de l’INSERM.
En effet, contrairement à une idée trop largement répandue, les douleurs articulaires ne concernent pas uniquement les séniors. Un tiers des 18-24 ans sont concernés et 4 000 enfants en France souffrent d’arthrite juvénile idiopathique. En parlant d’idées reçues, d’autres perdurent, comme celle selon laquelle « les maladies articulaires ne sont pas graves ». Elles ont au contraire un impact sur la qualité de vie, le sommeil, mais aussi sur la mortalité. Elles entraînent souvent une sédentarité, augmentant le risque de maladies cardiovasculaires.
L’enjeu de la recherche
La recherche médicale est un atout majeur pour lutter contre les rhumatismes. Il y a une vingtaine d’années par exemple, des médicaments innovants ont été découverts. Il s’agit des biothérapies telles que les anti-TNF, qui ciblent spécifiquement des molécules de l’inflammation. Ces découvertes ont révolutionné le traitement des patients souffrant par exemple d’une polyarthrite rhumatoïde.
Mais beaucoup d’autres maladies ostéoarticulaires n’ont pas encore bénéficié des progrès de la recherche. C’est pourquoi les chercheurs INSERM s’attellent à trouver de nouveaux traitements.
Mieux vaut prévenir
Il est aussi possible de prévenir l’apparition des rhumatismes. Et ce, en gardant à l’esprit la notion de « Capital Articulaire ». Ce dernier doit être conservé tout au long de la vie. Il repose notamment sur :
- Une alimentation équilibrée afin d’éviter, d’une part le surpoids, facteur de risque majeur de rhumatismes, et d’autre part la carence en calcium et vitamine D qui augmente le risque d’ostéoporose et donc de fracture ;
- Un arrêt du tabac et une bonne hygiène buccodentaire, 2 facteurs de risque démontrés d’initiation et d’aggravation de la polyarthrite rhumatoïde ;
- Des programmes de prévention des traumatismes, et ceci dès l’enfance/adolescence ;
- La formation des entraîneurs sportifs aux conséquences ostéoarticulaires des traumatismes ;
- Une prévention des chutes chez la personne âgée, responsables de fracture chez des patients ayant une ostéoporose.