Rien ne vaut les aliments “naturels”…
01 mars 2004
Très à la mode, le concept dont se réclament les ” alicaments ” reste controversé. Car il repose en fait, sur des affirmations qu’aucune preuve objective ne vient supporter. Et sur un affreux mélange entre médicaments et aliments d’hygiène.
N’oublions pas qu’en principe même, les aliments ne sont pas des médicaments. Autrement dit, ils ne nous soignent pas. Mais ils peuvent jouer un rôle primordial de prévention, en favorisant une meilleure hygiène alimentaire.
C’est ainsi qu’ils participent à la prévention de certaines maladies. Cardiovasculaires notamment. Dans Coeur et Santé, le magazine de la Fédération française de Cardiologie, le nutritionniste Jacques Fricker propose de parler d’aliments fonctionnels. Un terme certes moins vendeur, mais sans doute plus approprié que celui d’alicament. Car à défaut de nous soigner comme des médicaments, ces aliments “répondent bel et bien à une fonction précise dans l’écologie de notre organisme” précise-t-il.
Aliments enrichis en soja, thés verts, margarines diverses… il s’interroge également sur leurs bienfaits éventuels pour le coeur. Sa réponse ? Un véritable plaidoyer en faveur des aliments “naturels”. A ses yeux, les produits qui nous sont proposés sous le nom d’alicaments ne doivent en aucun cas remplacer les aliments “basiques” que sont les légumes, les fruits, les poissons, les viandes, l’huile d’olive… “Ils ont démontré leur efficacité. C’est en améliorant le choix de vos aliments classiques que vous protégerez le mieux votre coeur et vos artères“. Cela allait sans dire. Mais encore mieux en le disant.