Rougeole : gare aux complications…
02 octobre 2001
Maladie infectieuse a priori bénigne, la rougeole peut aussi entraîner chez l’enfant, de nombreuses complications… parfois mortelles. Pour éviter la maladie un seul recours : la vaccination.
Depuis quelques années, l’utilisation du vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) est ainsi devenue un must… encore trop inégalement suivi.
D’après le Comité français d’éducation pour la santé (CFES) en effet, 82% seulement des petits Français ont reçu ce vaccin. Or l’OMS préconise une couverture vaccinale de 95% pour interrompre la transmission de la rougeole, mais aussi de la rubéole et des oreillons, ces deux maladies ayant l’une et l’autre des conséquences parfois irréversibles…
Un nombre encore trop important d’enfants de moins de 2 ans se trouve ainsi exposé à des complications évitables. Les moins graves sont les otites (9 cas pour 100 rougeoles). D’autres en revanche, peuvent s’avérer gravissimes. C’est le cas des broncho-pneumonies (1 à 6 cas pour 100 rougeoles) mais aussi des encéphalites et des méningites aiguës (une sur 1 000 rougeoles).
Si ces affections se déclarent généralement aussitôt après la rougeole, d’autres peuvent survenir plusieurs années après. La panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), une maladie cérébrale très rare, est dans ce cas. Caractérisée par des troubles psychiques, des paralysies et des troubles visuels, elle a une évolution généralement mortelle en… 2 à 4 mois ! Et pour être rare, elle affecte tout de même une victime de la rougeole pour 100 000 cas… Alors n’oubliez pas que tout enfant de moins de deux ans doit être vacciné im-pé-ra-tive-ment !