Saint-Valentin : l’amour et la chimie font bon ménage

14 février 2013

L’ocytocine est l’hormone de la confiance en l’autre. ©Phovoir

D’abord surgit le désir. Vient ensuite le plaisir partagé dans un élan de passion. Et après ? L’amour dure-t-il vraiment 3 ans ? Certes, l’attirance et les sentiments amoureux sont avant tout guidés par la production éphémère de certaines hormones. Mais, Bernard Sablonnière, auteur de La chimie des sentiments, rassure : « l’amour peut être perpétuellement renouvelé ». Mais si !

« Le phénomène par lequel un homme et une femme sont attirés l’un vers l’autre est essentiellement guidé par un processus chimique. Et celui-ci a pour objectif premier : la reproduction », raconte  Bernard Sablonnière, professeur de biochimie à la faculté de Lille. La production de plusieurs hormones bat alors son plein. Il nous explique que la phase de séduction et de désir provoque un stress et donc la sécrétion d’adrénaline. Une fois votre adoré conquis, la dopamine, hormone du plaisir, prend le relais. Votre cœur bat la chamade, vos sens sont exacerbés, vous voilà émoustillée. Pas romantique pour un sou ? Détrompez-vous. « Si notre comportement est celui de n’importe quelle espèce, notre cerveau est particulièrement développé et, par conséquent, nos sentiments aussi. »

Certes, l’attachement dans un couple provient également d’une hormone : l’ocytocine. Mais « celle-ci, contrairement à d’autres, peut être libérée tout au long de la vie », assure Bernard Sablonnière. Ouf ! « Il suffit de la stimuler par la tendresse, de petites attentions. » Alors, si la passion amoureuse des débuts s’émousse, pas de panique, vous pouvez y remédier. Et pourquoi pas à l’occasion de cette Saint-Valentin ? Surprenez-le par un dîner aux chandelles ou plus simplement, faites-lui un câlin. Pensez toutefois à renouveler ces « efforts » de séduction tout au long de l’année.

L’amour est chimique et… romantique

« Souvent les gens associent la chimie à des phénomènes simples, automatiques et sans nuance », note Bernard Sablonnière. Pourtant, « l’action de l’ocytocine diffère selon les individus. En effet, ses récepteurs dans le cerveau ne réagissent pas de la même façon chez tout le monde. » Et ce n’est pas tout. Notre aptitude à aimer et à rester en couple longtemps dépend aussi de « nos représentations mentales des sentiments, de notre expérience, de notre éducation… »

Enfin, certains mystères demeurent en matière de sentiment amoureux. « Les récepteurs chimiques de notre cerveau recèlent encore de nombreuses énigmes. De plus, nous ne savons toujours pas comment fonctionnent les connexions cérébrales, formées au cours de l’enfance, qui participent à la chimie des sentiments. » L’amour et ses secrets ont encore de belles années à vivre. Et c’est tant mieux !

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot

  • Source : interview de Bernard Sablonnière, professeur de biochimie à la faculté de Lille - unité INSERM U815, 14 février 2013 – La chimie des sentiments, de Bernard Sablonnière, Jean-Claude Gawsewitch, 256 pages, 18,90 euros

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