Sans quelques formes, pas de forme…

16 février 2001

Nous avons de plus tendance à manger n’importe comment, remettant en cause certains de nos équilibres biologiques essentiels.
Une association professionnelle d’entreprises agroalimentaires, l’ASPCC, a fait mener une enquête auprès de 1 500 personnes représentatives de la population adulte. Objectif : identifier les grandes lignes de leurs comportements alimentaires au milieu des années 90. Et ce travail confirme bien que notre équilibre nutritionnel est en passe de se modifier radicalement.

Or cette évolution ne va pas dans le bon sens. Le niveau moyen des apports caloriques chez la femme jeune – 18 à 24 ans – est ainsi devenu globalement trop faible. Il ne dépasse pas la moyenne de 1 600 calories par 24 heures, ce qui est nettement inférieur aux besoins reconnus.

En fait, cette évolution est uniquement dictée par des soucis d’ordre esthétique. Et pourtant, curieux paradoxe, l’incidence de l’excès pondéral dans la population ne cesse d’augmenter pendant que se creusent nos déséquilibres nutritionnels !

L’indice de masse corporelle (défini par le poids en kilos divisé par le carré de la taille en mètres) est un bon indicateur sur ce plan. Si la France ne compte pas encore comme les Etats-Unis 30% d’obèses – indice de masse corporelle supérieur à 30 -, la proportion de nos compatriotes dont l’IMC dépasse 25 et qui sont donc en état de surpoids ne cesse de croître.

Comment expliquer ce phénomène, alors même que notre alimentation se réduit en termes d’apports totaux ? Parce que nous pratiquons de moins en moins d’activité physique, et parce que nous consommons davantage de lipides et surtout de sucres d’absorption rapide. Car ces deux catégories de nutriments à faible valeur nutritive – et marchande ! – sont généralement « cachées » dans les aliments préparés industriellement…

  • Source : Impact Médecin, 9 février 2001

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