











Inégalités… géographiques. Sur les 3,3 milliards de femmes dans le monde, seules 15% d’entre elles vivent dans un pays « riche ». Pour les autres, l’offre de soins reste souvent rudimentaire. Le progrès ne bénéficie pas également à toutes: les estimations portent à 4 millions le nombre de fillettes de moins de 5 ans qui décèderont encore cette année d’affections curables. Plus de 2,5 millions de femmes âgées perdront la vue dans des conditions pourtant évitables. Enfin, un million de femmes adultes décèderont du SIDA, un demi-million de la tuberculose et un demi-million de complications liée à la grossesse.
Inégalités… entre les sexes ! « Les femmes continuent à être considérées comme des citoyens de seconde classe dans un trop grand nombre de régions du monde », déplore le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Résultat, si l’espérance de vie des femmes à la naissance est de 6 à 8 ans supérieure à celles des hommes, dans certains pays d’Afrique, la longévité est la même pour les deux sexes.
Principal facteur d’inégalité : la situation socio-économique des femmes. Beaucoup d’entre elles ne travaillent pas… de façon « formelle » : elles contribuent aux tâches du foyer, sans percevoir de rémunération. Ainsi privées de protection sociale, elles se retrouvent en position de grande vulnérabilité en cas de maladie. Cette absence de reconnaissance sociale favorise également les maladies mentales et la dépression.
La santé des femmes se joue dès l’enfance. L’éducation sanitaire des fillettes est cruciale : comment se prémunir contre le VIH en ignorant tout de la pandémie ? Comprendre l’utilité des préservatifs sans rien connaître de leur rôle protecteur ? Aujourd’hui, plus de 70 millions de fillettes ne vont pas à l’école, 580 millions de femmes sont illettrées : difficile de faire avancer les choses. Outre l’éducation, l’alimentation des fillettes est également cruciale pour leur avenir de femme : la malnutrition au plus jeune âge peut nuire aux capacités reproductives à l’âge adulte.
La violence est également montrée du doigt : mutilations génitales, rapports sexuels forcés, grossesses non désirées et avortements clandestins…
Un plan d’action commun devra être mis en place, ainsi que le réclame l’OMS. Problème : le manque de données chiffrées est aujourd’hui flagrant, y compris en ce qui concerne la mortalité maternelle. Comment répondre activement aux besoins sans pouvoir dresser un tableau précis des défaillances ? En publiant ce rapport, l’OMS espère mobiliser davantage les pouvoirs publics.
Source : OMS, Les femmes et la santé : la réalité d’aujourd’hui, le programme de demain - 9 novembre 2009.
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