La santé mentale a besoin d’argent

18 avril 2016

Chaque dollar investi pour développer la prise en charge de la dépression et de l’anxiété en rapporte 4. Telle est la conclusion d’un rapport publié par la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La Banque mondiale et l’OMS ont réalisé une étude qui, pour la première fois, a permis d’estimer les avantages pour la santé et l’économie comparés à la hausse des investissements dans la santé mentale. Et plus précisément au niveau de la prise en charge de la dépression et de l’anxiété.

Pour ce faire, les auteurs ont analysé la projection du coût des traitements et les résultats sanitaires entre 2016 et 2030, dans 36 pays à revenu faible, intermédiaire ou élevé.. Résultats, un budget total estimé à 147 milliards de dollars, et des retours sur investissement dépassant de très loin l’enveloppe des dépenses. L’amélioration de l’état de santé de millions de personnes permettrait en effet de rapporter 710 milliards de dollars entre 2016 et 2030.

Dépression : une maladie en pleine expansion

« Nous savons que le traitement de la dépression et de l’anxiété se justifie pleinement pour la santé et le bien-être », explique le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Cette nouvelle étude confirme également son bien-fondé au niveau économique. Nous devons désormais trouver des moyens pour veiller à ce que l’accès aux services de santé mentale soit une réalité ».

Or aujourd’hui, les investissements dans ce secteur de la santé paraissent bien faibles. Selon l’enquête de l’Atlas de la Santé mentale de l’OMS, les gouvernements dépensent en moyenne 3% de leur budget dans ce domaine. Pire dans les pays sous-développés, ce pourcentage dépasse à peine 1%, contre plus de 5% pour les pays développés.

A noter : l’incidence des troubles mentaux est en pleine expansion. Entre 1990 et 2013, le nombre de patients concernés est passé de 416 millions à 615 millions dans le monde.

  • Source : OMS, Banque mondiale, 12 avril 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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