Santé mentale : l’« appel à l’action » de l’OMS

05 septembre 2007

Une grande partie des pays en développement consacre à la santé mentale moins de 1% de leur budget total pour la santé. Une « situation affligeante » pour l’OMS qui les appelle à augmenter leur soutien dans ce domaine. Cet appel fait partie d’une série de six exposés sur le sujet publiés cette semaine dans le Lancet.

Dans le monde, plus de la moitié des personnes souffrant de troubles mentaux graves ne sont pas traités. Et la très grande majorité de ceux qui présentent des souffrances modérées ne le sont pas non plus. Et pour cause. Les pays les plus pauvres comptent en moyenne « 0,05 psychiatre et 0,16 infirmier psychiatrique pour 100 000 habitants »… Soit près de 200 fois moins qu’un pays comme la France !

Les conséquences d’une telle maigreur des services de santé mentale sont sérieuses. « Lorsqu’ils ne sont pas traités, les troubles mentaux privent ceux qui en souffrent de la possibilité de se sortir de la pauvreté et les empêchent de réclamer leurs droits », souligne le Dr Catherine le Galès-Camus, sous-directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale. Or selon les estimations, il ne faudrait pas plus de 3 dollars environ par personne pour délivrer les soins de base… Et il y a urgence. « Dans la situation actuelle, les personnes atteintes de maladie mentale sont au mieux ignorées et, au pire, subissent dans de nombreux pays une discrimination active », conclut l’OMS.

  • Source : OMS, Lancet, 4 septembre 2007

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