Saturnisme : 400 morts par jour dans le monde

23 octobre 2013

Les peintures qui s’écaillent sont source de toxicité pour les enfants ©Phovoir

Chaque année dans le monde l’intoxication au plomb, le saturnisme, est à l’origine de plus de 143 000 décès. Principal accusé, les – vieilles – peintures. Toute cette semaine, l’Alliance mondiale pour la prévention de l’intoxication au plomb, souhaite attirer l’attention des politiques pour enfin passer à l’action. 

Le plomb est une substance toxique qui s’accumule dans l’organisme. Elle s’avère particulièrement nocive chez l’enfant. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, « chaque année, l’exposition au plomb entraîne 600 000 nouveaux cas de déficience intellectuelle chez les enfants et 143 000 décès. »

Environ la moitié du nombre de cas survient en Asie du Sud-Est, un cinquième dans le Pacifique occidental et un autre cinquième en Méditerranée orientale. En France, les chiffres ne sont guère satisfaisants. La dernière enquête nationale de 2010 a estimé à 4 400 le nombre de cas de saturnisme chaque année. Certes, des progrès considérables ont été réalisés, puisqu’en 1995, près de 85 000 cas étaient enregistrés.

Dans des peintures et des… jouets

Par ailleurs, la dernière étude montre que 25% des enfants de 1 à 6 ans ont une plombémie supérieure à 25 microgrammes par litre (µg/L) et 5% une plombémie supérieure à 34 µg/L. « Ce constat reste préoccupant sachant que le plomb est un toxique pour lequel on ne connaît pas de seuil en dessous duquel il n’y aurait pas d’effet », indique l’Institut national de Veille sanitaire (InVS).

L’exploitation minière, la métallurgie, les activités de fabrication et de recyclage, et, dans certains pays, la poursuite de l’usage des peintures, de certains jouets et l’essence au plomb sont des sources importantes de contamination. Pendant cette semaine de campagne, les objectifs de l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb seront les suivants :

  • accroître la sensibilisation au problème de l’intoxication au plomb ;
  • mettre en avant les efforts déployés par les pays et les partenaires pour prévenir l’intoxication au plomb chez l’enfant ;
  • demander instamment que de nouvelles mesures soient prises pour éliminer les peintures au plomb.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : OMS, 18 octobre 2012

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