











Accueil » Santé Publique » Scanners corporels dans les aéroports : et la santé ?
Des voix s’élèvent déjà contre les risques liés à ces irradiations. Attention toutefois à ne pas céder à la psychose ! D’après l’American College of Radiology, « le risque est insignifiant ». Et pour cause : les scanners corporels ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en imagerie médicale.
La majorité de ces scanners émet des rayonnements à ondes millimétriques, par opposition aux rayonnements ionisants – les fameux rayons X. Une exposition prolongée aux rayons X, c’est connu, peut contribuer à l’apparition de cancers ou à d’autres troubles. Dans le cas d’ondes millimétriques, aucun risque ! « L’onde reçue lors du passage au scanner est dix mille fois moindre que celle d’une transmission par téléphone portable », précise Jacques le Guillou, directeur adjoint des Transports aériens à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). « Et cette onde est tellement faible qu’elle ne pénètre même pas le corps ».
Aux Etats-Unis, une seconde technique, dite « backscatter », recourt à des rayons X à doses extrêmement faibles. L’American College of Radiology estime que la radiation équivaudrait alors à celle reçue par un passager en seulement deux minutes de vol à 10 000 m. Quoi qu’il en soit, et pour couper court à tout débat, l’emploi de cette technique est prohibé en droit français : le Code de la Santé publique dans ses articles L 1333-1 et R 1333-1, interdit en effet le recours aux rayonnements ionisants autrement qu’à des fins thérapeutiques.
Si la probabilité d’être exposé à ces scanners grandit aux Etats-Unis et au Canada, leur déploiement en Europe est bloqué par la législation. Les scanners corporels actuellement en place ne le sont qu’à titre expérimental.
Source : American College of Radiology, 6 janvier 2009 ; ASN, 8 janvier 2009 ; interview Jacque le Guillou, Directeur adjoint de la Direction des Transports aériens à la DGSE, 8 janvier 2009.
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