Sclérose en plaques : comment prendre soin de votre libido ?

06 mai 2022

La sclérose en plaques (SEP) entraîne parfois des troubles de la sexualité et une baisse de la libido. Quelles solutions pour vous redonner confiance et stimuler votre désir sexuel ?

Sécheresse vaginale, troubles de l’érection, douleur, fatigue extrême, perte de confiance en soi : les troubles de la sexualité liés à la sclérose en plaques (SEP) peuvent nuire à la qualité de votre vie intime.

Stimuler, trouver les bons moments

Premier point : trouver les moyens de stimuler les sensations. Quand la maladie en elle-même semble être à l’origine des troubles de la sexualité, selon le site sep-ensemble.fr, « des lubrifiants hydratants, ou avec de l’acide hyaluronique » peuvent atténuer la sécheresse vaginale. Et « les troubles de l’érection peuvent être traités par des médicaments. Il peut s’agir de comprimés, d’injections ou encore de gel dans l’urètre ».

Des prescriptions médicales « d’antidépresseurs et d’antiépileptiques » aident aussi à pallier les troubles de la sensibilité (fourmillements, engourdissements…).

En cas « de perte de la sensibilité des organes génitaux, les patients apprendront à stimuler la région de façon plus prolongée ou plus intense, par exemple à l’aide de sextoys », complète le Dr Scheiber Nogueira, neurologue et sexologue à Lyon.

« Si une spasticité en ciseau empêche d’ouvrir les jambes, il est conseillé de privilégier la position latérale, sur le côté. » Et quand « la fatigue impacte la libido, on recommande de faire l’amour plutôt le matin, ou l’après-midi après une sieste. Il faut se connaître et trouver les bons moments. » 

Communiquer, consulter, s’apaiser

Quand il souffre de troubles de la sexualité ou de la libido, le patient peut « culpabiliser par rapport à son partenaire, devenir triste, voire déprimé », souligne le Dr Nogueira. « Une prise en charge psychologique, parfois doublée d’un traitement médical, s’imposent en cas de dépression ou d’anxiété. »

En séance, « si la perte de la libido est isolée », le travail du sexologue consistera à apprendre « la technique de lâcher-prise, de réappropriation de la sensorialité de la région génitale ». Dans le détail, « quand le symptôme physiologique est traité, les sensations désagréables qui étaient associées au rapport sexuel devraient diminuer, voire être supprimées. Il faudra redécouvrir les sensations agréables sur le plan sexuel, rendre la région génitale à nouveau agréable, pour qu’elle redevienne une source de plaisir », précise le Dr Nogueira.

Et au niveau du couple, des répercussions peuvent aussi se faire sentir. « Il peut y avoir une anxiété relationnelle, un évitement des rapports et une baisse de leur fréquence, une incompréhension, un éloignement et parfois une séparation. D’où la nécessité de communiquer au sein du couple et d’en parler à son médecin (neurologue et/ou sexologue). »

Côté médecines douces, l’acupuncture peut aussi s’avérer efficace pour vous apaiser tout en stimulant votre désir. La pose des aiguilles s’effectuera pendant 20 à 30 minutes sur les méridiens liés à l’énergie sexuelle : l’estomac, le foie et les reins avec des points par exemple localisés sous le pied, autour de la cheville* et au niveau de l’abdomen**.

*le point situé sous la malléole, l’os de la cheville

**le point situé 2 cm sous le nombril

  • Source : sep-ensemble.fr

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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