Scolarité: votre enfant est-il précoce ?
12 mars 2020
Le diagnostic de la précocité intellectuelle n'est pas aisé. D'autant que cette situation peut prendre plusieurs formes. Et il est facile, en tant que parent, de se perdre dans les méandres du parcours à suivre. Voici donc un éclairage sur la question.
Votre enfant parle très bien pour son âge ? Il manie l’humour avec finesse ? Il s’ennuie beaucoup à l’école ? Vous soupçonnez peut-être une précocité. Afin de confirmer ce diagnostic et surtout de l’affiner, il est impératif de vous tourner vers un(e) psychologue sensibilisé(e) et formé(e) à cette question, qui dispose de tous les outils pour vous guider. Les tests sur Internet ne sont pas fiables.
Comment est posé le diagnostic ? La ou le psychologue mènera un bilan psychologique complet. Celui-ci comprend un test psychométrique, plus communément appelé test de Quotient intellectuel (QI), ainsi qu’une évaluation clinique.
D’abord, un entretien sera réalisé pour identifier le contexte familial, socio-culturel et connaître l’histoire de l’enfant. Sa personnalité sera également prise en compte, comme, par exemple, s’il fait preuve d’une grande timidité, d’une hyperactivité.
Ensuite, des tests psychométriques seront utilisés :
- Les tests WISC V concernent les enfants de 2 ans à 7 ans ;
- Les tests WISC V et WAIS IV sont destinés aux adolescents et aux adultes de 16 à 79 ans.
Dans ces catégories, des sous-tests plus précis permettent d’évaluer notamment un bon langage, la mémoire immédiate ou encore mesurent les compétences neuro-visuelles. Notez toutefois que « le QI n’exprime pas une valeur absolue. C’est un score relatif qui permet de situer un enfant par rapport à un groupe d’enfants du même âge ».
Mieux comprendre comment l’enfant fonctionne
L’objectif de cet examen complet est de « comprendre le mode de fonctionnement psychique, relationnel et cognitif de l’enfant, de connaître ses points forts et ses points faibles », explique l’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces ( ANPEIP). Il permet également de « poser des mots sur une différence souvent vécue jusque-là comme une souffrance. C’est aussi permettre de comprendre « comment l’enfant fonctionne », pour mieux l’accompagner », précise le Dr Jean-Paul Blanc, pédiatre et membre de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa).
Ainsi, grâce à ce diagnostic personnalisé, une prise en charge adaptée pourra vous être conseillée. En outre, cela vous permettra de mieux comprendre votre enfant, et l’aider à surmonter un éventuel mal-être associé. Ainsi qu’à réduire le risque d’échec scolaire, trop fréquemment constaté si aucun suivi n’est mis en place.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas en parler à votre médecin ou à vous contacter de votre ANPEIP régionale.
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Source : mpedia.fr, site de l'Association Française de pédiatrie ambulatoire, consulté le 10 mars 2020 – Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (ANPEIP), consulté le 10 mars 2020
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Charlotte David