Se soigner par les plantes, pas anodin
17 mars 2016
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Les rédacteurs de la dernière livraison de la Revue Prescrire le rappellent : « Utiliser des plantes pour se soigner n’est pas toujours sans risque et nécessite des précautions ». Lesquelles ? Eléments de réponse.
Dans la prise en charge de certaines manifestations passagères comme l’insomnie ou les troubles digestifs, les plantes peuvent vous être d’une grande aide. Encore faut-il éviter certaines confusions. Prenons l’exemple de la verveine. En tisane, la croyance populaire lui attribue des vertus calmantes. Mais pas n’importe quelle verveine. Il s’agit en fait de la verveine odorante « qui n’a rien à voir avec la verveine officinale », avertissent les rédacteurs de la Revue Prescrire. En clair, deux plantes aux noms très proches mais aux attributions différentes.
Des effets pas vraiment anodins
« Comme pour les médicaments, les effets indésirables des plantes sont mieux connus avec le temps », peut-on lire dans Prescrire. « Ainsi, l’Harpagophytum procumbens, utilisé pour des douleurs articulaires provoque des saignements digestifs. Sans oublier les produits qui modifient l’action de divers médicaments. Le millepertuis est à éviter avec des anticoagulants oraux, les pilules contraceptives… ».
Quelques exemples concrets
Il existe aujourd’hui des situations à risque bien documentées :
- Chez les enfants, les pommades ou suppositoires contenant des huiles essentielles de pin ou d’eucalyptus peuvent provoquer des convulsions ;
- En cas de grossesse, certaines plantes sont dangereuses (par exemple, l’huile de ricin à avaler)…
Ne pas diaboliser pour autant
L’objectif de l’article de la Revue Prescrire n’est pas de dire adieu aux plantes. Mais seulement de rappeler que, comme pour tout traitement, chaque cas est particulier. « Quelques plantes sont utiles pour soigner. Citons l’ispaghul ou le psylium contre la constipation. » Même s’il « est souhaitable de privilégier les traitements courts », concluent les auteurs.